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Situation et avenir du transport ferroviaire : la FNAUT tire le signal d’alarme

11 Juin 2015

La FNAUT s’inquiète sur les menaces qui pèsent sur le transport ferroviaire et dresse un bilan de la situation actuelle.

La loi de 1997 séparant les fonctions de gestionnaire de l’infrastructure et d’opérateur n’a jamais été vraiment acceptée. Elle a généré des dysfonctionnements importants et des surcoûts financiers malgré des effets positifs (introduction du cadencement). La loi de 2014  n’a pas fait encore ses preuves de meilleure synergie ni d’économie d’échelle.

Le vieillissement des infrastructures constaté par l’audit de l’Ecole polytechnique de Lausanne et désormais reconnu par tous n’est encore que partiellement atténué depuis 3 ans par les investissements de régénération en cours.

De nouveaux investissements TGV sont en cours qui continuent d’alourdir la dette au rythme de 2 milliards d’euros par an. De nécessaires investissements sont par ailleurs prioritaires sur le réseau Ile-de-France. 

Le fret continue de perdre des parts de marché : moins 30 % sur les 10 ans écoulés, même  si les nouveaux entrants équilibrent leurs comptes.

Les TER, après plusieurs années de forte croissance, marquent le pas et se voient contraints par les limites financières des régions et la dérive des coûts de la SNCF.

Les Intercités sont en débat au sein de la commission Duron. Le ministre doit annoncer ses décisions avant l’été.

Les TGV n’ont plus la rentabilité qu’ils avaient et voient leur modèle économique déstabilisé, principalement par l’augmentation très forte du prix des sillons. 

Le marché de la mobilité se diversifie avec le développement accéléré du covoiturage, de l’autopartage.

C’est aussi un retour en force de la voiture avec la baisse d’un quart du prix des carburants.

C’est aussi l’irruption massive des autocaristes sur le marché Grandes lignes. 

Certains modes reçoivent des subventions ou des aides de l’Etat. D’autres bénéficient de défiscalisations importantes (avions) ou ne sont pas fiscalisées du tout (les nouveaux modes, tels covoiturage, Uber, etc.).

Il en résulte une grande incertitude voire une non visibilité sur les priorités des pouvoirs publics.

 

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