Transports du quotidien, régénération du réseau ferré : les orientations du gouvernement rejoignent une partie des préoccupations de la Fnaut mais ne sont pas financées à ce jour.
Le réseau ferré classique demeure dans un état d’urgence
En dépit des importants travaux en cours, ce réseau se dégrade. Les usagers du train continuent de subir, sur de nombreuses lignes, des ralentissements importants et des retards répétitifs.
Selon l’Agence pour la Qualité de Service des Transports (AQST), le coût social des retards, toutes causes confondues, est de 1,5 milliard € par an, à comparer aux 3 milliards consacrés aux travaux sur le réseau.
L’effort d’investissement doit être renforcé et pérennisé, les performances de l’exploitant améliorées
La mise à niveau du réseau ferré comme l’adaptation des réseaux urbains et périurbains aux besoins encore insatisfaits de mobilité reposent sur un temps long. La Fnaut s’inquiète des capacités financières trop réduites de l’Etat et des autorités, régionales et urbaines, organisatrices de transports.
Une révision des contrats de performance de SNCF Mobilités et SNCF Réseau et le lancement d’un 4ème appel à projets de transports collectifs urbains en site propre et de mobilité durable sont urgents. Une fiscalité environnementale au produit dédié à la mobilité est devenue indispensable.
Les besoins de mobilité en transport public s’amplifient et évoluent
La croissance démographique se déplace vers les façades atlantique et méditerranéenne, la population vieillit, les modes de vie (emploi, vie familiale, comportement des jeunes) se transforment. La qualité de service dans 5 ans dépendra de la vision anticipatrice d’aujourd’hui.
La Fnaut continuera donc de proposer ou de soutenir les projets d’offre de transport public conformes aux exigences de la transition énergétique : transports urbains de forte capacité, liaisons TER et Intercités d’équilibre du territoire, lignes nouvelles (transversale sud, Paris-Normandie).
Les assises de la mobilité
La Fnaut adhère à la proposition d’assises de la mobilité et apportera son concours aux réflexions sur l’ouverture du rail à la concurrence régulée et sur les nouvelles mobilités, sans pour autant céder à l’idée trompeuse que ces dernières peuvent se substituer aux transports publics de masse.
Ces assises devront être l’occasion, pour les pouvoirs publics, d’associer les usagers et la société civile à la gouvernance des systèmes de mobilité et au suivi de leur qualité.