La mobilité est le premier budget de la région et chaque jour,
des milliers d’usagers empruntent trains et cars gérés et financés
par la région. Les associations d’usagers attendent beaucoup du
nouvel exécutif pour faciliter leur mobilité du quotidien.
La première annonce du nouvel exécutif régional en la matière
est très symbolique. La reconnaissance faciale en gare est-elle
une priorité pour les usagers ? A en croire la dernière enquête à
bord des trains menée par la SNCF dans le cadre de la
certification NF service :
9 usagers interrogés sur 10
se sentent en sécurité
en gare et dans les trains
Les problématiques d’insécurité, sans nier qu’elles existent,
arrivent loin derrière celles concernant la qualité de service.
Les caméras sauront-elles réduire les retards, les suppressions
inopinées ou les trains bondés ?
Les caméras sauront-elles réparer les incidents techniques, le
vieillissement de l’infrastructure ?
N’y a-t-il pas d’autres priorités pour améliorer la mobilité au
quotidien et pour fiabiliser les temps de parcours et faire revenir
les usagers vers le train plutôt que vers leur voiture ?
L’innovation technologique et l’intelligence artificielle doivent
être au service de la mobilité, notamment dans la maintenance
prédictive pour anticiper les pannes.
La région a raison sur un point : les nouvelles technologies
apportent un plus indéniable à la résolution de problèmes.
Sachons les utiliser à bon escient pour les vrais problèmes. De
plus, la reconnaissance faciale servira-t-elle à quelque chose,
sachant que pour reconnaitre quelqu’un, encore faut-il avoir une
photo de la personne à reconnaitre !
Mais aujourd’hui, les usagers ont peur non pas de l’insécurité
présumée mais de rester sur le quai faute de train, d’arriver en
retard faute de matériel suffisant, ou parfois de devoir trouver
une solution alternative quand le dernier train est annulé ou d’un
arrêt raté pour un malvoyant faute d’annonce en train
fonctionnelle.
La région devrait mieux écouter les usagers