Le référendum du 26 juin sur l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, organisé sur un périmètre étroit, dégage un vote favorable au projet : le résultat, attendu, est peu significatif.
Les défenseurs de ce projet anti-écologique, inutile et dispendieux doivent aujourd’hui justifier leur choix en répondant aux questions des citoyens.
Des questions sans réponses
Le gouvernement, s’il concrétise un projet qui détruira un espace naturel et agricole précieux et favorisera le mode de transport le plus gros consommateur d’énergie fossile et le plus fort émetteur de gaz à effet de serre, doit expliquer en quoi sa décision est conforme aux objectifs de la loi sur la transition énergétique, de la loi sur la biodiversité et aux engagements pris lors de la COP 21.
Au moment où une nouvelle LGV va rapprocher le Grand Ouest de Roissy et Orly, les milieux économiques doivent expliquer comment des liaisons aériennes fréquentes avec les métropoles des USA, de Chine,… pourront être créées à Notre-Dame-des-Landes, dont la zone de chalandise sera presque deux fois moins peuplée que celle de Lyon-Satolas, qui propose très peu de vols long-courriers.
Quant aux élus locaux et régionaux, ils doivent expliquer comment ils pourront contribuer au financement du nouvel aéroport et de ses coûteux accès routiers, alors que les difficultés budgétaires freinent le développement indispensable des transports collectifs urbains, régionaux et inter-régionaux.
Une consultation biaisée
Les modalités de la consultation (périmètre, question posée, information du public) ont été décidées autoritairement par un gouvernement qui a refusé de prendre ses responsabilités : dès lors que l’aéroport était présenté comme l’aéroport du Grand Ouest, le périmètre du référendum devait être étendu aux régions Pays de la Loire et Bretagne, et non limité à la Loire Atlantique.