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Liaison Laval le Mans : plus de trains mais moins d'arrêts ?

31 Juil 2023

Les habitants vont apprécier l’ouverture de la halte Le Mans-Hôpital et l’effort d’amélioration de desserte (+ 20 % d’ici fin 2023), qui augmentera les fréquentations. Ce qui permettrait d’être à environ la moitié des objectifs 2030 retenus par la Région : au moins un train par heure dans toutes les gares.

Mais des questions restent sans réponse.

Il est indiqué que la suppression de 3 haltes s’expliquerait par des contraintes liées à l’exploitation du réseau, qui ne sont pas données.

Les contraintes du fonctionnement actuel avec terminus au Mans, devraient s’alléger en gare du Mans dans le fonctionnement futur, avec des liaisons diamétrales « périurbaines » (et omnibus) Laval / Nogent.

La décision est basée sur les montées / descentes actuelles, jugées trop faibles (avec un seul jour de comptage ? non précisé ) et pas sur les M/D potentielles, dont l’évaluation nous paraît indispensable.

Concernant Rouessé-vassé et Crissé, communes dans 4CPS (Communauté de Communes de la Champagne Conlinoise et du Pays de Sillé),

Il est dit que la concertation avec 4CPS, qui a la compétence mobilité, a abouti à un accord, mais les communes concernées le refuseraient. Les usagers du train pénalisés par la décision et contactés auraient été informés du futur service de TAD (Transport à la Demande). Quelles ont été leurs réactions ou décisions ? Que feront-elles en septembre si les suppressions sont confirmées ? Quel bilan social et environnemental ?

La Comcom 4CPS étudie actuellement un programme d’action dans le domaine de la mobilité. Un TAD global serait développé (dans le cadre d’un Contrat Opérationnel de Mobilité passé avec la Région ?) sur le territoire. Nous attendons qu’il couvre la plage horaire de circulation des trains (6h / 20 h actuellement), en semaine et WE, en plus du TAD gratuit mis en place pour l’accès à certains trains temporairement, et du TAD de base couvert par la Région (7h/19h).

Les usagers attendent des avancées pour un billet unique permettant de couvrir et garantir l’ensemble de leur déplacement.

Le TAD n’étant qu’une solution parmi d’autres, et pas toujours la plus adaptée, économique et écologique, il serait utile que 4CPS ait d’autres actions, en complément du Schéma Directeur de Voies cyclables annoncé : appui aux VAE (Vélo à Assistance Electrique), développement de la desserte par car, navettes Conlie / Sillé ?, Maison de la Mobilité en gare de Sillé et/ou de Conlie, covoiturage et autopartage, etc…

Concernant l’arrêt à LouvernéLaval Agglomération

La fermeture de l’arrêt de Louverné n’aurait fait l’objet d’aucune concertation ou de mesures compensatoires. Elle ne prend pas en compte le développement de Louverné (4 500 hab.) et de la périphérie de l’agglomération lavalloise. La gare, auparavant isolée, est maintenant rejointe par l’urbanisation.

Une gare périphérique permettrait aux habitants de l’Est de l’agglo de prendre le train pour Evron, Sillé, le Mans, etc… en évitant des km, ou de se rendre rapidement à Laval (en 5 mn). En son absence, la première gare serait à Montsûrs, 18 km de celle de Laval, ce qui est une distance trop grande en zone périurbaine.

Alors que les demandes et ouvertures de haltes se multiplient en zone périurbaine (Trélazé à Angers, le Mans-Hôpital, bientôt Bouguenais aéroport à Nantes), il est paradoxal de ne pas utiliser une gare de ce type à Laval, qui ne nécessite que peu d’investissement au contraire d’une halte nouvelle. Passer de 2 à 3 Allers Retours/j à 15, avec un cadencement horaire devrait faire de la halte une des plus fréquentées de la ligne.

La gare de Louverné peut-être mieux approchée par le bus urbain, qui passe actuellement à quelques hectomètres et qui à la rentrée aura une fréquence de 45  mn. Des voies cyclables existent déjà sur place. Le stationnement des voitures peut y être développé.

Une concertation avec Laval agglomération et la commune nous paraît indispensable pour y envisager un pôle multimodal.

Préparer les déplacements futurs

L’absence d’estimation des fréquentations potentielles, d’explicitation des conséquences des suppressions d’arrêt pose question et nécessite des réponses.

L’augmentation des fréquences à moyen terme (2030) devrait pousser au changement de comportement, dans la localisation des habitants et dans le choix des modes de déplacement.

Quelque soit les décisions du court terme, toutes les emprises de gare sont à maintenir sous gestion SNCF-Réseau, en attendant la montée en puissance de la liaison, qui devrait faire apparaître de nouveaux besoins.