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LGV Bordeaux-Toulouse/Dax : la FNAUT approuve la déclaration d’utilité publique

06 Juin 2016

Suite à l’avis favorable du Conseil d’Etat, le gouvernement vient de déclarer d’utilité publique le projet GPSO de lignes à grande vitesse Bordeaux-Toulouse/Dax. La FNAUT estime que cette décision est opportune, rationnelle et conforme aux orientations de l’Union Européenne.

Une décision pertinente techniquement

La LGV Bordeaux-Toulouse, qui doit être réalisée en priorité, réduira la durée du trajet Bordeaux-Toulouse d’une heure, une performance inaccessible par la modernisation de la ligne existante ou même sa reconstruction partielle à un coût environnemental et financier très élevé.

Une décision utile à l’aménagement du territoire

Le GPSO permettra de rattacher l’Aquitaine et Toulouse, une aire urbaine de 1,3 million d’habitants en forte croissance démographique, au réseau national des LGV, et de rapprocher Bordeaux et Toulouse de l’Espagne. Le GPSO bénéficiera aussi aux principales agglomérations du Sud-Ouest : Agen, Montauban, Mont-de-Marsan, Dax, Bayonne, Pau, Tarbes. La LGV Bordeaux-Toulouse constituera l’amorce d’une transversale sud à grande vitesse.

Une décision bénéfique pour l’environnement

Le gain de temps apporté par la LGV induira un report massif du trafic aérien Paris-Toulouse (3 millions de passagers par an) et du trafic routier interrégional sur le rail, donc une réduction de leurs nuisances et de leurs émissions de gaz à effet de serre.

La fiscalité écologique doit assurer le financement du GPSO

Le financement du GPSO ne peut être assuré par les budgets actuels de l’Etat ou des collectivités territoriales, alors que plus d’un milliard d’euros par an manque déjà pour assurer la modernisation indispensable du réseau classique et que SNCF Réseau, déjà lourdement endetté, se substitue à l’Etat, ce qui est interdit par la loi de réforme ferroviaire du 4 août 2014.

Or l’effondrement du prix du pétrole rend possible aujourd’hui une hausse de la taxation des carburants routiers (une taxe additionnelle d’un centime par litre rapporterait 600 millions d’euros par an), et une taxation du kérosène consommé par les avions effectuant des vols intérieurs.

Une déclaration d’utilité publique du GPSO était nécessaire, elle ne suffit pas. Le gouvernement doit mettre en œuvre une fiscalité écologique pour en assurer le financement, et l’Union Européenne doit contribuer au financement de la branche Bordeaux-Dax du GPSO.