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Les leçons de la gestion déficiente du récent pic de pollution

21 Mar 2014

La FNAUT attend du gouvernement et des collectivités locales une réaction plus rapide et plus efficace aux pics de pollution de l’air. Elle attend surtout une stratégie de prévention de ces phénomènes, dont la circulation routière est une cause essentielle en milieu urbain.

La gestion des pics de pollution

La santé publique ne peut être prise à la légère : les pouvoirs publics doivent réagir rapidement au lieu d’observer la situation pendant une semaine tout en dispensant des conseils de prudence aux personnes fragiles et en espérant que le vent agisse à leur place.

– Décidée isolément, la gratuité des transports publics n’a aucun impact sur le comportement des automobilistes ; elle a par contre un coût important pour les autorités organisatrices de transports.

– La réduction des vitesses routières est nécessaire, mais son efficacité est limitée.

– Plus efficace malgré son caractère non sélectif, la circulation alternée doit être décrétée dès l’émergence d’un pic de pollution (particules fines, oxydes d’azote ou autres polluants).

La prévention des pics de pollution

Mieux vaut donc prévenir par des mesures pérennes qu’essayer de guérir par des mesures provisoires. La pollution chronique de l’air urbain est d’ailleurs plus dangereuse que les pics.

– Il faut s’attaquer en priorité aux facteurs déterminants : la pollution des autobus et autocars doit être traitée, mais elle est négligeable devant celle des voitures et des camions.

– La dédieselisation du parc automobile est nécessaire. Elle exige l’alignement progressif de la fiscalité du gazole sur celle de l’essence et la suppression du bonus à l’achat des véhicules neufs, mais le renouvellement du parc automobile prendra inévitablement du temps.

– C’est donc d’abord sur le volume de la circulation qu’il faut agir, sans craindre les réactions d’associations plus attentives au confort des automobilistes qu’à la santé publique.

La FNAUT préconise en particulier de nouveaux aménagements piétons et cyclables ; l’extension des zones 30 ; un accroissement de la vitesse et de la ponctualité des autobus (couloirs réservés, priorités aux carrefours) ; la création de services entre banlieues ; l’utilisation des emprises ferroviaires inutilisées (Petite ceinture parisienne, voies ferrées périurbaines en province) ; l’abandon des projets de nouvelles autoroutes et de parkings urbains ; la correction du barême fiscal kilométrique, qui encourage les déplacements domicile-travail en voiture en surestimant leur coût ; le recours au péage urbain, qui permet une baisse durable de l’ordre de 20 % du trafic automobile.

Contact presse :

  • Jean Sivardière, président de la FNAUT, tél. 04 76 75 23 31
  • Jean Macheras, animateur du réseau Déplacements urbains de la FNAUT, tél. 01 43 22 72 85