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Le TGV "trop cher" et les Ouigo "moins attractifs"

11 Juin 2024

Selon une enquête de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports, ils sont 75% à déclarer que ce mode de transport « n’est pas bon marché ». Les grèves et l’accès aux gares sont aussi perçus comme des freins.

« Le train souffre de l’image d’un mode trop cher et pas assez flexible » : c’est la principale
conclusion d’une enquête
de la Fnaut

publiée vendredi, avec pour objectif de connaître les attentes des Français vis-à-vis du train. L’enquête a été menée par l’Ifop auprès de 2 003 individus représentatifs de la population française âgée de 18 ans et plus.

Selon celle-ci, le principal frein avancé par les non-utilisateurs du train réside donc dans le prix, et notamment celui du TGV. Ils sont 75 % à déclarer
que ce mode de transport « n’est pas bon marché ». Le prix moyen du TGV (hors Ouigo) est resté stable selon la Fnaut entre 2018 et 2022, le prix d’un trajet moyen s’établissant « un peu au-dessus de 40 euros ». « En revanche, le prix moyen des Ouigo a beaucoup augmenté, passant de 23 euros à 31 euros » sur la période, assure le président de l’association, François Delétraz.

Il déplore d’ailleurs « que l’augmentation de l’offre Ouigo se fasse au détriment de l’offre Inoui », et désavantage ainsi les détenteurs de carte Avantage ou Liberté, pas valables sur les trajets en Ouigo.

La Fnaut identifie « un potentiel de report non négligeable pour le train » si on change le regard des Français sur ce mode de transport. Elle estime par exemple que les grèves et perturbations « ont un impact probablement
beaucoup plus important sur la perception qu’ont les Français du train », notamment ceux qui ne l’utilisent pas, par rapport à la réalité. La Fnaut propose des campagnes de sensibilisation pour contrebalancer cette tendance.

« L’accès aux gares est également un frein majeur », souligne la Fnaut avec 77 % des Français qui disent « qu’il est difficile de stationner sa voiture à la gare », 66 % qui partagent cet avis pour le vélo et 62 % qui trouvent le trajet à pied jusqu’à la gare désagréable.

Sur les 12 derniers mois, un Français sur deux dit avoir pris le train au moins une fois, indique également l’étude de la Fnaut. D’après celle-ci, le vrai potentiel de croissance pour faire basculer les usagers de la voiture vers le train, se situe sur les trajets situés entre 100 et 300 km.

Sur cette distance, 69 % des personnes interrogées déclarent opter pour la voiture, contre 20 % pour le train. Entre 300 et 500 km, « le train est perçu comme une alternative à la voiture », assure la Fnaut, puisque plus d’un quart (27 %) des voyageurs déclarent lui donner la priorité contre 56 % à la voiture (et 8 % pour l’avion). Au-delà de 500 km, l’avion prend l’avantage sur le mode ferré avec 29 % d’usagers contre 18 % pour le train (et 46 % pour la voiture).

 

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Article source : https://www.laprovence.com/kiosques/pdf/9/b528d022-8e73-43c8-915e-8749dc077feb

Contact presse : Nina Soto, chargée de communication et relations presse Fnaut – 07 67 78 06 24