Après la volonté affichée «… que le car TER soit meilleur que ce que le train peut faire » (1), la SNCF annonce maintenant la fermeture de sept terminaux auto/train sur douze et s’allie à des transporteurs routiers pour acheminer les voitures des voyageurs qui préfèrent se déplacer en train.
La SNCF prévoit d’abandonner les terminaux de Bordeaux, Biarritz, Brive, Toulouse, Narbonne, Lyon et Briançon pour ne conserver qu’Avignon, Marseille, Toulon, Fréjus-Saint-Raphaël et Nice.
Une nouvelle organisation
Les voitures aujourd’hui acheminées par train de nuit seraient conduites par un chauffeur ou transportées par camion. Certaines villes nouvelles pourraient être desservies mais les nouveaux acheminements seraient plus lents ou beaucoup plus chers que par le train.
L’auto/train contribue à la protection de l’environnement et à l’aménagement du territoire
Confortable et sûr pour le voyageur, l’auto/train doit être encouragé car il respecte l’environnement. Il contribue à l’aménagement du territoire grâce aux parcours terminaux permis par la voiture et encourage les séjours de longue durée (pour rentabiliser le transport de la voiture). Dans la nouvelle organisation, le transport des motos, vélos, planches à voile… est exclu, ce qui pénalise les déplacements touristiques. A ce titre, l’abandon de la desserte du Sud-Ouest Atlantique, des Pyrénnées et des Alpes est impensable.
Un motif de suppression inadmissible
Certaines dessertes auto/train seraient supprimées pour cause de déficit d’exploitation. Mais quand les autocars OUIBUS qui concurrencent directement le train affichent en 2016 un déficit de 45 M€, la SNCF les maintient ou les développe !
La route et le rail : deux poids et deux mesures ! Cette politique malthusienne de désengagement du ferroviaire hors quelques axes à grand trafic, assortie de la volonté de transferts sur route sans amélioration de la performance du système ferroviaire sur les petites lignes, doit être condamnée. La Fnaut demande au gouvernement de fixer clairement ses orientations, de recentrer la SNCF sur son métier de base. Route et rail performant doivent être complémentaires et non concurrents.