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La grève des cheminots n'a plus de justification, sa prolongation est dangereuse pour l'avenir du rail

15 Juin 2018

Malgré l’adoption de la loi réformant le système ferroviaire par le Parlement, les syndicats ont décidé de poursuivre la grève, en particulier pendant la période des examens. Cette décision est incompréhensible.

 

Une prolongation injustifiée

La réforme adoptée par le Parlement introduit la concurrence régulée des trains TER (par délégation de service public), qui fera baisser les coûts de production et facilitera la sauvegarde des « petites » lignes.

De son côté, le gouvernement s’est engagé à reprendre prochainement 35 milliards de dette ferroviaire, ce qui soulagera d’un milliard d’euros par an le système ferroviaire.

 

Une prolongation dangereuse

Les usagers ont besoin du train. La prolongation de la grève va perturber sérieusement les lycéens et étudiants pendant la période des examens : il est intolérable qu’en refusant toute suspension de la grève, les syndicats se soient montrés insensibles à ce problème humain qui concerne les jeunes.

Par ailleurs, plus la grève se prolonge, plus elle devient dangereuse pour l’avenir du rail :

– elle habitue les voyageurs non captifs du train et les chargeurs à se passer du train ;

– elle décrédibilise le rail auprès des décideurs politiques (Etat et Régions) ;

Elle risque ainsi de se retourner contre l’emploi cheminot alors que le rail a beaucoup d’avenir.

 

Une prolongation inutile 

La loi réformant la SNCF ayant été adoptée par le Parlement, les syndicats ne doivent pas chercher à imposer leur point de vue au détriment de leur entreprise, du rail et de la collectivité, mais au contraire favoriser la reconquête de la clientèle ferroviaire par la SNCF.

 

La FNAUT demande donc solennellement :

– aux syndicats de cheminots de mettre fin à une grève qui est devenue une démarche « perdant-perdant » et crée une fracture entre cheminots et usagers du rail qu’il faut combler et non aggraver ;

– à l’état-major de la SNCF d’abandonner sa stratégie malthusienne, de recentrer l’entreprise sur le développement des activités ferroviaires et de présenter rapidement au Parlement le schéma national des services de transport, ce que la loi du 4 août 2014 lui imposait déjà ;

– au gouvernement de pérenniser les efforts de financement du réseau ferré national ; de lancer rapidement, en lien avec les Régions, des programmes spécifiques de sauvegarde des lignes régionales dégradées et de relance du fret ferroviaire ; enfin, comme il s’est engagé à le faire au titre de l’Etat stratège, de veiller au maintien des dessertes directes TGV des villes moyennes.

 

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