C’est officiel ! La Fnaut Bourgogne-Franche-Comté est maintenant créée, issue de la fusion des deux anciennes Fnaut régionales. L’Est Républicain relate l’événement dans cet article.
Les usagers des transports en ordre de bataille
L’Est Républicain, 17 juin 2017
La Fédération nationale des associations d’usagers des transports n’est plus qu’une en Bourgogne et Franche-Comté. La fusion a été officialisée vendredi à Dole, où est désormais fixé son siège. Le bourguignon Cédric Journeau en devient le premier président, assisté du comtois Patrick Noblet, tandis qu’un second vice-président, Patrick Réal, sera en charge des relations franco-suisses.
Bruno Gazeau, président national de la Fnaut était l’invité de cette assemblée générale constitutive. Il en a profité pour rappeler l’importance de cette union afin de constituer « un interlocuteur représentatif face aux instances régionales ».
La Fnaut fédère 160 associations représentant 80 000 adhérents et défend, avant tout, l’intermodalité des transports publics. Du simple piéton au navetteur ferroviaire, passant par le bus, le vélo ou l’avion, toutes les mobilités trouvent place dans les préoccupations de l’association.
M. Gazeau a entre autres défendu la nécessité d’une « fiscalité environnementale » pour assurer le financement du développement des transports publics. « On est les derniers en Europe avec 7 milliards par an alors que la moyenne est de 40 milliards. De l’autre côté, le coût de la pollution est de 100 milliards par an et celui de l’accidentologie de 20 milliards. »
Le président de la Fnaut a déroulé les diverses actions et combats engagés par l’association pour « la baisse de la TVA à 5,5 % au lieu de 10 % sur les transports urbains » et que « la dette de la SNCF soit reprise par l’État », expliquant que la compensation de cette dette impacte « 50 % du prix du billet » actuellement. Il s’est également dit favorable à « l’ouverture à la concurrence des TER à condition qu’elle soit régulée » et que l’on « organise la complémentarité des modes de transport ».
De son côté, M. Journeau a dit faire confiance à la présidente de Région « pour mettre en place une offre adaptée aux usagers ». Rappelant que le quart des usagers des TER en Bourgogne Franche-Comté utilisent la navette Auxerre-Paris, soit 15 000 personnes par jour, il a dénoncé des « trains bondés » mais aussi « une distorsion de tarifs entre la région parisienne avec son Pass Navigo à 73 € et la province ou les abonnements atteignent 150 à 200 € ».
Fred JIMENEZ