Trains Intercités : une forte attente
Le nombre de voyages sur la liaison Intercités Nantes-Bordeaux a crû de 90 % entre 2019 et 2022, avec le passage de 3 à 4 AR/j fin 2021. La progression a aussi été très forte sur Nantes-Lyon en passant de 2 à 3 AR/j. L’offre a créé la demande, et la croissance serait maintenant ralentie : le manque de rames disponibles (15 seulement) ne répond plus aux besoins, limite l’emport des vélos, tout ceci malgré une fiabilité insuffisante, dégradée par un tronçon en voie unique sur Nantes-Bordeaux, et localement sur les deux lignes par une signalisation obsolète et des limitations de vitesse pour vétusté de voies.
Le parc roulant doit être accru pour satisfaire la demande potentielle, proposer plus de convois à 2 rames accolées, envisager un 4 ème AR Nantes-Lyon, demandé par différents acteurs du territoire, et une liaison nouvelle Nantes-Lille, par Angers-le Mans-Rouen, qui est une option de l’appel d’offres actuel. Cette liaison était jugée pertinente par le Ministère, et
répondrait aux souhaits de nombreux passagers cherchant à réduire l’énergie consommée et les émissions produites par leurs déplacements.
La forte demande de ferroviaire est renforcée sur l’arc atlantique par le dynamisme démographique. Plus que les 4 métropoles terminus, ce sont près d’une trentaine de villes de toutes tailles et leurs territoires qui sont concernées par ces 3 liaisons.
La maintenance doit évoluer pour répondre aux besoins actuels et futurs
Les rames sont actuellement entretenues au Technicentre SNCF du Grand Blottereau à Nantes, où la Région Pays de la Loire vient de récupérer plus de 4 ha pour un premier lot TER attribué. Il reste moins de 10 ha pour les Intercités et d’autres besoins TER de la Région. Le centre de maintenance indépendant à créer pour les Intercités doit y être de taille suffisante pour répondre aux besoins actuels et futurs.
Par ailleurs, les usagers seront aussi attentifs à la fiabilité des circulations, insuffisante actuellement. Ils attendent donc que le nouvel opérateur qui sera choisi apporte des garanties malgré la longueur des lignes et la centralisation de l’entretien et des équipes à Nantes.
La FNAUT demande donc :
– le développement du réseau Intercités, avec un 4ème Aller Retour Nantes-Lyon et
la liaison Nantes-Lille par la Normandie
– un renforcement du parc roulant pour répondre à la demande, ainsi qu’une mise à
niveau de sa maintenance, apte à garantir l’avenir
– l’accélération de la régénération et de la modernisation des voies empruntées
