Comme les professionnels de l’aviation civile et les environnementalistes, la Fnaut a dénoncé de longue date le projet de nouvel aéroport nantais.
Elle déplore le soutien obstiné du gouvernement à ce projet, contradictoire avec toutes ses déclarations sur la biodiversité, la transition énergétique, le réchauffement climatique et la nécessité d’économiser l’argent public.
Un investissement inutile
Le projet, approuvé par des grands élus locaux et régionaux, repose sur une illusion : la zone d’achalandise du Grand Ouest est bien trop limitée pour justifier des liaisons aériennes fréquentes avec les métropoles internationales (USA, Chine,…).
Le bon choix consiste à faire face à la hausse de trafic court et moyen-courrier en modernisant l’aéroport existant (en particulier ses accès et son aérogare) et en améliorant les pré et post acheminements des passagers aériens par TGV entre le Grand Ouest et les aéroports parisiens, où les dessertes longs-courriers sont fréquentes et diversifiées.
Moderniser et accélérer les grandes relations entre métropoles par TGV et Intercités (dont Nantes-Bordeaux) fournirait à une partie des voyageurs à moyenne distance une alternative à l’avion.
Un gaspillage d’argent public
Le choix d’un nouvel aéroport constituerait un regrettable gaspillage d’argent public, d’autant que la présence d’une usine Airbus implique le maintien de l’aéroport actuel.
Ce choix serait particulièrement choquant alors que l’Etat comme les collectivités territoriales manquent de ressources pour maintenir des transports collectifs, urbains et régionaux, de qualité.
Un choix anti-écologique
Une confirmation du projet par le gouvernement serait incohérente : comment justifier le lancement d’un investissement qui détruirait un espace naturel et agricole précieux et favoriserait le trafic aérien, le plus nocif pour l’environnement, et dans le même temps faire voter des lois sur la transition énergétique et la biodiversité, et organiser une conférence internationale sur le climat ?