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Lyon-Turin : la FNAUT s'adresse aux parlementaires français et européens

05 Juin 2019

La FNAUT s’adresse aux parlementaires français et européens : le projet Lyon-Turin constitue un enjeu environnemental et économique essentiel 

Suite aux élections européennes, la FNAUT rappelle aux candidats élus que le projet de nouvelle liaison ferroviaire Lyon-Turin, bien loin d’être une aberration écologique et économique, est fondamental pour la protection de l’environnement et l’aménagement du territoire européen.

 

Le tunnel transfrontalier de base et une ligne nouvelle depuis Lyon et Turin sont indispensables 

La capacité de la ligne actuelle et de son tunnel monotube ne permet pas d’y reporter massivement le trafic routier.Elle est limitée par les nouvelles règles de sécurité et par la croissance du trafic voyageurs, comme l’ont montré les gestionnaires d’infrastructure français (SNCF Réseau) et italien (RFI).

Le profil de cette ligne de montagne, entre Saint-Jean-de-Maurienne et Suse, implique d’autre part des coûts d’exploitation très élevés qui rendent le rail non compétitif face à la route.

Un itinéraire ferroviaire de profil plus plat et de plus grande capacité est donc indispensable : il réduira de plus d’un tiers les coûts d’exploitation du rail et pourra absorber une large part du trafic routier.

 

Le trafic potentiel de la nouvelle liaison est énorme

Depuis 5 ans, le trafic des camions à travers les Alpes françaises (flux nord-sud et est-ouest) a augmenté de plus de 12 % pour atteindre aujourd’hui 3 millions de véhicules par an et sa croissance s’accentue. Il n’existe donc aucune raison de sous-estimer le trafic potentiel.

La Suisse, soucieuse de protéger son environnement, a financé seule deux tunnels de base (le Lötschberg et le Gothard) sur l’axe nord-sud (un 3ème, le Ceneri, est en construction) pour absorber un trafic annuel de 1,2 million de camions seulement : le trafic routier annuel est devenu inférieur à 1 million de camions, et la part modale du rail supérieure à 70 % (contre 10 % seulement entre la France et l’Italie).

 

Le coût de l’infrastructure annoncé par les opposants est fantaisiste

Le vrai coût de l’ouvrage est très inférieur aux 26 milliards d’euros évoqués avec complaisance par les opposants (et la Cour des comptes). Le tunnel de base coûtera 2,2 Md€ à la France (25 % du total, 35 % pour l’Italie et 40 % pour Bruxelles) et on peut limiter le coût des accès français à moins de 6 Md€ en reportant la construction des tunnels de Belledonne et du Glandon, non indispensables à moyen terme.

Par ailleurs, le coût du contournement Est de l’agglomération lyonnaise (CFAL) ne peut pas être ajouté à celui du Lyon-Turin, cet ouvrage étant indispensable pour désengorger le nœud ferroviaire lyonnais.

 

Un projet utile aussi pour les voyageurs

Les usagers quotidiens des TER reliant Lyon aux villes du sillon alpin (Grenoble, Chambéry, Aix, Annecy) et les voyageurs utilisant les TGV Paris-Lyon-Turin-Milan bénéficieront du Lyon-Turin.

Les déplacements entre la France et l’Italie du Nord s’effectuent aujourd’hui essentiellement par avion (3 millions de passagers par an, autant qu’entre Paris et Toulouse) et par route : une partie de ces trafics se reportera sur le rail, ce qui entraînera une réduction des nuisances aériennes et routières.

 

En conclusion, le Lyon-Turin est un projet rationnel qui, accompagné d’une taxation kilométrique des camions analogue à la RPLP suisse, permettra seul de transférer sur le rail une part significative du trafic routier transitant à travers les Alpes françaises, et de libérer les vallées alpines et le littoral azuréen des insupportables nuisances routières que leurs habitants subissent actuellement.

La nouvelle liaison, comparable au tunnel sous la Manche, permettra par ailleurs de rééquilibrer l’espace économique européen au bénéfice de l’arc méditerranéen.

 

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