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Ligne nouvelle Montpellier-Perpignan : la FNAUT demande une révision complète de la phase 2 Béziers-Perpignan

22 Déc 2020

La relance de la ligne nouvelle Montpellier-Perpignan par le Premier ministre est une avancée bienvenue qui tranche avec l’immobilisme passé. Mais la phase 2 du projet doit être entièrement revue.

La phase 1 du projet – une ligne mixte voyageurs-fret Montpellier-Béziers – est bien conçue : en désencombrant la ligne classique, elle permettra d’améliorer la vitesse et la régularité des TER utilisés par les usagers quotidiens, des trains de fret, et des TET et TGV desservant Toulouse et Perpignan.

La FNAUT s’étonne cependant que la mise en service de la phase 1 ne soit envisagée qu’ « à l’horizon 2034 », après 7 années d’ « études préparatoires », alors que de nombreuses études ont déjà été réalisées.

Une révision rapide de la LGV Béziers-Perpignan (phase 2) est indispensable : la ligne nouvelle doit être mixte voyageurs-fret pour garantir un axe fret performant

La phase 2, élaborée en 2009, est une LGV devenue incompatible avec les ambitions de la France et de l’Europe pour le développement du fret ferroviaire et de lutte contre le changement climatique.

La ligne existante, de capacité limitée, n’offrira qu’une possibilité restreinte de report du trafic de camions de l’A9 sur le rail malgré une dépense très importante pour créer la LGV. SNCF Réseau prévoit un report très faible, de 10 à 15 %, très inférieur à ce qui est prévu pour la liaison Lyon-Turin.

Continuer à écouler un important trafic de fret sur la ligne classique, de plus en plus fragilisée par les intempéries et les inondations, relève d’une approche à court terme.

La ligne nouvelle, à très grande vitesse, ne sera utilisée que par un petit nombre de TGV quotidiens, alors que le TGV ne perdrait que quelques minutes en circulant sur une ligne mixte.

Les gares nouvelles doivent être abandonnées : elles n’apporteront rien au développement local, déstructureront les correspondances TGV-TER et affecteront la vitalité des quartiers-gares centraux- Celle de Béziers n’est justifiée que par la création éventuelle d’un parc à thème : elle coûtera très cher (gare, parkings et raccordements routiers) et consommera beaucoup d’espace agricole et viticole.

– Quant à celle de Narbonne, elle exigera un rebroussement des trains Montpellier-Toulouse.

– Certains TGV devant desservir les gares nouvelles, la desserte des gares centrales sera affaiblie.

La phase 2 du projet LNMP, située dans le prolongement de l’axe Lyon-Turin, n’a de véritable intérêt que si elle permet un report significatif du trafic routier sur le rail : sa mixité est donc indispensable. Quant à la création des deux gares nouvelles, elle ne ferait que déstructurer les correspondances et alourdirait inutilement le coût de la ligne nouvelle.

 

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