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Les grèves à répétition pénalisent les voyageurs et desservent les intérêts du rail

17 Mar 2018

La Fnaut respecte le droit de grève mais regrette que le calendrier des grèves retenu par les syndicats de cheminots ait manifestement été calculé pour pénaliser au maximum les voyageurs. Elle estime aussi que le corporatisme et le conservatisme des syndicats ne peuvent que menacer l’avenir du rail.

Des conséquences graves pour les usagers les plus fragiles 

Ce sont les usagers les plus modestes, que les syndicats de cheminots prétendent défendre en priorité, qui seront les plus pénalisés, alors qu’ils subissent déjà une très mauvaise qualité de service : travailleurs précaires, étudiants, lycéens… ils sont captifs du train. Où est le respect du service public ?

Des conséquences graves pour le système ferroviaire

Les syndicats affirment vouloir défendre l’avenir du rail. Mais un mouvement de grève prolongé ne peut qu’inciter les voyageurs et les chargeurs à se tourner définitivement vers les modes de transport concurrents : automobile, covoiturage, autocar, avion à bas coût, camion. 

Ouverture à la concurrence ne signifie pas privatisation

Il ne faut pas confondre service public et entreprise publique. L’exploitation des services TER et Intercités en délégation de service public, sur le modèle des transports urbains, est indispensable pour réduire leurs coûts d’exploitation, élargir leur fréquentation et éviter leur disparition progressive. 

Une telle exploitation, en vigueur en Allemagne, y est approuvée explicitement par les usagers, les contribuables, les écologistes et même les cheminots, car elle s’effectue sans dumping social et favorise l’emploi cheminot. Son succès encourage les pouvoirs publics à investir massivement sur le réseau ferré.

Une politique gouvernementale qui n’est pas à la hauteur des enjeux

Si la Fnaut dénonce l’attitude des syndicats, elle partage aussi certains de leurs objectifs.

– Une reprise rapide de la dette ferroviaire est indispensable pour permettre une baisse du niveau des péages, un renforcement de l’offre ferroviaire et des investissements plus importants et plus rapides.

– Les conditions de concurrence entre le rail et les autres modes de transport, qui pénalisent fortement le rail et entravent son développement, doivent être corrigées.

La Fnaut attend du gouvernement et des syndicats qu’ils engagent de véritables négociations afin de limiter la durée des grèves et la gêne insupportable qu’elles entraînent pour les voyageurs.

  

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