« La RATP aura-t-elle une ou un nouveau patron d’ici la fin de l’année ? Alors que l’ancien PDG, Jean Castex, est parti prendre la tête de la SNCF il y a plusieurs jours, la liste des candidats susceptibles de le remplacer à la Régie s’allonge de jour en jour. Article du Parisien, par M.A. Gairaud.
On y trouve d’anciens ministres. Agnès Pannier-Runacher, ex-ministre chargée de la Transition écologique, par exemple. Ou encore Clément Beaune et François Durovray, qui ont tous deux piloté le ministère des Transports ces dernières années lors des gouvernements successifs d’Emmanuel Macron.
Mais aussi des profils déjà connus du milieu, comme Frédéric Baverez, ex-directeur général France de Keolis, la filiale de la SNCF chargée des transports urbains. Ainsi que Bruno Angles, administrateur de la RATP de septembre 2016 à juillet 2024, directeur général d’AG2R La Mondiale jusqu’en janvier dernier, et approché en 2017 pour prendre les commandes de la Régie.
« On m’a conseillé de laisser entendre que j’étais légitime »
Certains d’entre eux, comme Agnès Pannier-Runacher, ont démenti être sur les rangs. D’autres préfèrent rester silencieux. A tel point que cette longue liste de prétendants semble presque virer aujourd’hui à l’opération de name-dropping.
« Moi, on a m’a conseillé de m’intéresser au poste en laissant entendre que j’étais légitime. Mais après, des échos parus ici et là semblaient rétrécir le champ des possibles. Je ne commente donc plus rien et j’attends », confie l’un des candidats sous couvert d’anonymat. Lire plus
Les syndicats inquiets du profil qui sera retenu
L’instabilité politique pourrait prolonger le suspense
La personne qui succédera à Jean Castex sera-t-elle désignée par Emmanuel Macron d’ici quelques semaines, ou seulement l’an prochain ? En matière de désignation de PDG des entreprises publiques, le président de la République reste le maître des horloges. Et du côté de l’Élysée, le flou est de mise sur le calendrier. « Le processus avance mais rien n’est arrêté », indiquait une source au Château la semaine dernière.
Il ne faudrait pas que cela tarde trop longtemps. Car après désignation du candidat par le président, la personne doit être auditionnée par la commission du développement durable à l’Assemblée nationale et au Sénat avant que sa nomination ne soit entérinée. Et comme le climat politique reste incertain, s’il y a encore un changement de gouvernement voire une dissolution de l’Assemblée, le processus prendrait beaucoup de retard
observe Marc Pélissier, président de la Fnaut Île-de-France, association d’usagers.
« Un processus de désignation classique prend au minimum 5 semaines. La nomination du successeur de Jean Castex avant la fin de l’année semble de moins en moins probable », soupire-t-on d’ores et déjà en interne à la RATP. »
