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La grève des cheminots a assez duré, sa prolongation est dangereuse pour l’avenir du rail

11 Mai 2018

La grève des cheminots a assez duré, les voyageurs sont à bout. Elle doit cesser rapidement, sa prolongation est dangereuse pour l’avenir du rail.

La FNAUT respecte le droit de grève mais elle estime que sa prolongation est devenue insupportable pour les voyageurs captifs du train et qu’elle est très dangereuse pour l’avenir du rail.

 

La grève devient insupportable pour les voyageurs

La grève perturbe l’ensemble des services au moins 3 jours sur 5, et non 2 comme l’affirment les syndicats qui l’organisent. Sur de nombreuses lignes, le trafic ferroviaire est totalement interrompu.

Ce sont les usagers captifs du train qui seront les plus pénalisés : salariés modestes, travailleurs précaires, étudiants, lycéens. Contrairement à ce qui est parfois affirmé, beaucoup d’entre eux ne trouvent pas d’alternative au train : ils ne s’habituent pas à la grève, la galère devient insupportable.

Mais tous les voyageurs en ont assez. Outre les pertes de temps, ils se voient imposer des frais importants : pertes de revenu, gardes d’enfants, transport de substitution (autocar, covoiturage, véhicule personnel, taxi, parking), nuits d’hôtel. Les indemnités proposées par SNCF Mobilités sont, et de loin, insuffisantes.

 

La prolongation de la grève met le système ferroviaire en danger 

Une grève prolongée habitue les voyageurs non captifs du train et les chargeurs à se passer du train. Elle les incite à tourner définitivement vers les modes de transport concurrents – automobile, covoiturage, autocar, avion à bas coût, camion – au détriment de la sécurité routière et de l’environnement. A la perte immédiate de recettes pour SNCF Mobilités s’ajouteront des pertes ultérieures durables, surtout dans le secteur du fret.

La grève décrédibilise par ailleurs le rail auprès de l’Etat et des Régions. Elle les incite à penser qu’en définitive, la collectivité peut se passer d’un train sur deux, que les effectifs de la SNCF sont excessifs et qu’il est irrationnel d’investir sur le rail – alors que le rail souffre d’un sous-investissement chronique.

 

La grève doit cesser rapidement

Les députés ont adopté la réforme ferroviaire en première lecture. La FNAUT demande donc :

– au gouvernement, de préciser les conditions dans lesquelles la dette ferroviaire sera reprise par l’Etat, de renforcer l’investissement sur le réseau ferré et de lancer, en lien avec les régions, un programme spécifique de sauvegarde des lignes régionales dégradées et menacées de disparition faute d’entretien ;

– aux syndicats de mettre fin à une grève devenue incompréhensible pour l’opinion, car elle affecte gravement l’activité économique et met leur entreprise et le rail en péril, et d’accepter l’introduction de la concurrence dans le secteur ferroviaire (en Allemagne, elle est approuvée par les voyageurs et aussi par le principal syndicat de cheminots).

 

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