La Fnaut réclame le remboursement des abonnements et l’instauration d’un service minimum » librement consenti « .
La Fnaut reconnaît le droit de grève, mais observe qu’il contredit le droit à la mobilité, tout aussi légitime et lui aussi inscrit dans la loi. Un compromis raisonnable doit donc être trouvé entre ces deux droits : les usagers du train doivent être respectés.
La Fnaut ne prend pas parti pour ou contre le gouvernement ou les syndicats. Elle approuve certains objectifs de l’un (ouverture du TER à la concurrence) comme des autres (reprise de la dette ferroviaire par l’Etat, investissements sur les petites lignes).
La prolongation de la grève en cours est incompréhensible et dangereuse.
– La grève (3 jours sur 5 en pratique et parfois davantage) impacte gravement la vie professionnelle et personnelle des voyageurs. Les plus pénalisés sont les plus modestes d’entre eux, captifs du train, que les syndicats de cheminots prétendent défendre en priorité – travailleurs précaires, étudiants, lycéens – et tous ceux qui ne peuvent télé-travailler ou covoiturer.
– Les syndicats affirment vouloir défendre l’avenir du rail. Mais une grève prolongée incite les voyageurs et les chargeurs à se tourner définitivement vers les modes de transport concurrents, aujourd’hui très performants : automobile, covoiturage, autocar, avion à bas coût, camion. En 2014, le PDG de Blablacar déclarait déjà : « les grèves SNCF nous aident à décoller ».
– La grève pénalise gravement l’économie nationale. On a même vu une carrière empêchée d’expédier des trains de ballast commandés par SNCF Réseau pour rénover une ligne dégradée…
– Enfin les syndicats défendent une conception monopolistique du rail contraire à l’intérêt des voyageurs. Dans tous les pays européens, selon l’ARAFER, la concurrence a eu des effets positifs pour les contribuables, voyageurs et même les cheminots (développement de l’emploi).