La Fnaut exprime son incompréhension face au mouvement de grève reconductible du 10 juin lancé par les syndicats de cheminots CGT, Sud-Rail, FO et First.
Elle partage bien des inquiétudes de ces syndicats sur l’avenir du rail, mais dénonce leur analyse du projet de réforme ferroviaire et ne peut accepter que le service public ferroviaire soit, une troisième fois, gravement perturbé.
Comme les syndicats, la Fnaut constate que des fermetures de lignes et des suppressions de services (TER, Intercités, TGV, fret) sont prévues, que le manque de personnel et de matériels de réserve pénalise les voyageurs, que le report de l’écoredevance poids lourds bloque des investissements ferroviaires pourtant urgents, et que la dette ferroviaire ne sera ni résorbée ni même stabilisée.
Ceci étant, les craintes des syndicats concernant le projet de réforme ferroviaire restent incompréhensibles :
- le statut actuel des cheminots est garanti ;
- bien loin de faire éclater le système ferroviaire, le projet prévoit la réunification de tous les organismes intervenant sur l’infrastructure au sein d’un Gestionnaire Unifié d’Infrastructure (GIU) et il rapproche ce GIU de l’exploitant SNCF ;
- bien loin de préparer l’ouverture du rail à la concurrence, le projet l’ignore totalement alors qu’elle sera bientôt imposée par la législation européenne sous une forme régulée et permettra, dans le cadre de délégations de service public, un renforcement de l’offre TER et Intercités, une diminution des coûts de production et un développement de l’emploi cheminot.
La Fnaut regrette que les usagers du rail soient, une fois de plus, inutilement pénalisés par cette nouvelle grève, lancée au nom d’une conception monopolistique du service public propre au secteur ferroviaire.
Contact presse :
- Jean Sivardière, président de la Fnaut, tél. 04 76 75 23 31
- Jean Lenoir, vice-président de la Fnaut, tél. 06 19 09 78 89