Face à des dessertes nationales de trains Intercités qui continuent de se dégrader, la Fnaut demande à l’Etat de prendre ses responsabilités et d’assurer des services de meilleure qualité à des coûts réduits pour l’usager et le contribuable.
Malgré certains efforts, les services Intercités continuent de décliner : des trains supprimés pour cause de travaux ne sont pas rétablis quand les travaux sont achevés, la qualité de certains trains de nuit baisse… Ces pratiques discréditent l’Etat Autorité organisatrice et la SNCF : on ne change pas les « règles du jeu » de la convention actuelle avant d’en avoir validé de nouvelles.
La convention Etat-SNCF relative aux trains Intercités dits « d’équilibre du territoire » doit être renouvelée fin 2015. Elle devra pérenniser trois exigences de l’aménagement du territoire :
– la desserte des villes moyennes et des grandes agglomérations non assurées par le TGV,
– les liaisons province-province,
– la réponse aux besoins de la desserte du grand bassin parisien.
Le besoin n’a pas cessé de croître : le développement du TGV a réduit fortement l’offre. Les usagers qui ne peuvent anticiper leur voyage supportent difficilement les tarifs très élevés des TGV.
L’enjeu est très important et doit être vu selon une approche socio économique (1).
La Fnaut attend aujourd’hui de l’Etat, conformément à la loi de réforme ferroviaire du 4 août 2014, qu’il élabore et présente au Parlement un Schéma national des transports positionnant les différents services TGV, Intercités et TER.
Ce schéma doit être établi conformément aux décisions du ministre des Transports qui demande la valorisation du réseau classique et des « axes structurants d’aménagement du territoire ». Il doit fixer des objectifs précis pour les Intercités :
– une offre mieux ciblée face à la concurrence de la voiture, du covoiturage et de l’autocar,
– une amélioration de la performance économique et des pratiques de la SNCF,
– la préparation du renouvellement du matériel roulant afin d’offrir aux voyageurs un confort « grandes lignes » pour les trajets à moyenne et longue distance.
La recherche d’un optimum socio-économique pour les relations nationales ne doit pas se réduire à un simple transfert des services les plus déficitaires aux régions, qui n’ont pas pour mission l’aménagement du territoire national.
La Fnaut demande simultanément d’expérimenter au plus tard au service annuel 2016 l’ouverture à la concurrence sous forme de délégation de service public. A commencer par les trains de nuit qui restent indispensables sur de nombreuses relations, et pas seulement celles ne disposant pas de TGV.