Pour la Fnaut, ce projet, fortement contesté localement, est intrinsèquement inconciliable avec le respect de l’environnement.
Selon les ministres Nicolas Hulot et Elisabeth Borne, « l’Etat entend à la fois permettre la réalisation de ce projet attendu localement et s’assurer qu’il apporte les meilleures garanties en matière environnementale ».
Un projet des années 1970
Le GCO est un projet d’autoroute à péage de 24 km destiné à doubler l’autoroute nord-sud A35 saturée et à absorber une partie du trafic qui l’encombre. Il est révélateur de la stratégie de l’époque, aujourd’hui dépassée : si une voirie est saturée, on l’élargit ou on la double. Comme le montre l’expérience, cette stratégie est contre-productive, elle ne fait qu’induire de nouveaux trafics routiers.
Un projet pénalisant pour l’environnement
La réalisation du GCO entraînerait la destruction de milieux naturels précieux : forêt, milieux humides… et ferait disparaître près de 350 hectares de terres agricoles.
Le GCO est fondamentalement incompatible avec la politique, affichée par le gouvernement, de protection de la biodiversité. Il le restera même si son insertion est modifiée ponctuellement.
Un projet inadapté
La congestion de l’A35 est due principalement aux déplacements pendulaires à courte distance effectués en voiture. Ce constat doit inciter à renverser les priorités et à renforcer les transports collectifs de proximité.
Quant au trafic de camions, qui s’est intensifié depuis la mise en œuvre de l’écotaxe allemande, il peut être limité si une écotaxe régionale est créée et si l’axe ferroviaire nord-sud est rendu plus performant dans la plaine d’Alsace.
Le projet n’est pas encore dans une phase irréversible puisque les travaux n’ont pas commencé. Il est encore temps de le reconsidérer afin d’éviter une escalade et un durcissement du conflit.
La Fnaut invite donc solennellement l’Etat à réexaminer sa position pour tenir compte des besoins réels de la population et de la nécessité de respecter notre environnement.