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Astuces pour payer moins cher le train

28 Août 2024

La rentrée se profile, souvent accompagnée de dépenses redoutées. Mais il est possible de réduire les coûts, notamment pour vos trajets en train.

Avec la fin des grandes vacances, la rentrée est souvent synonyme de dépenses : fournitures des enfants, activités extrascolaires, révision de la voiture, abonnements aux transports en commun… Le passage à la caisse peut vite peser sur le budget familial. Mais il est possible de faire des économies, notamment sur les billets de train. Ces derniers ont d’ailleurs vu leurs prix augmenter de 2,4% en 2024, en grande partie en raison d’une hausse de 8 % du prix des péages ferroviaires , qui représente 40 % du prix du billet.

Bien que cette augmentation soit inférieure à celle de l’année dernière et à l’inflation, elle contribue à expliquer pourquoi, malgré les appels à privilégier le train, 80 % des Français préfèrent encore la voiture pour leurs déplacements réguliers, tandis que seulement 1 % choisissent le train selon la Fédération nationale des usagers des transports. Pourtant, ce mode de transport, le plus écologique à ce jour, peut s’avérer bien moins cher si l’on connaît certaines astuces.

L’astuce traditionnelle : les cartes d’abonnement

Si vous voyagez de temps en temps, la carte Avantage est celle qu’il vous faut. Elle s’adapte à différents profils en fonction de l’âge : moins de 27 ans, adultes de plus de 27 ans et seniors, valable uniquement sur les trains TGV Inouï. Cette carte permet de plafonner le prix de vos billets en fonction de la durée de votre trajet. Par exemple, pour un voyage de moins d’1h30, le prix maximum est de 49 euros. Pour un trajet entre 1h30 et 3h, le tarif est plafonné à 69 euros, tandis que pour les trajets de plus de 3h, le prix n’excède pas 89 euros. Vendue au tarif unique de 49 euros par an, cette carte offre également une réduction de 60 % pour les enfants qui voyagent avec vous, rendant les déplacements en famille plus abordables.

Pour les voyageurs réguliers, notamment ceux qui se déplacent fréquemment pour des raisons professionnelles, la carte Liberté est une option à considérer. Vendue 349 euros pour l’année, elle permet de bénéficier de réductions importantes sur les trajets, avec une flexibilité importante en matière d’échanges et de remboursements. Les avantages de cette carte s’étendent également à certains trajets en Europe vers l’Italie, l’Espagne, la Suisse, l’Allemagne et le Luxembourg aux mêmes conditions qu’en France. Cette carte est valable pour les TGV Inouï et les Intercités. Selon la région dans laquelle vous habitez, vous pouvez bénéficier de cartes de réductions similaires, mais uniquement utilisables au sein du réseau régional.

Découper son trajet peut être une bonne alternative

Une technique efficace pour réduire le coût de vos voyages réside dans le découpage de votre trajet en plusieurs segments. Cela consiste à réserver des billets séparés pour chaque portion de votre voyage au lieu d’acheter un billet de bout-en-bout. Par exemple, si vous souhaitez voyager de Paris à Montpellier, un trajet direct d’environ 3h15, vous pouvez opter pour un billet jusqu’à Nîmes (moins de 3h) afin de profiter d’un tarif plafonné à 69 euros pour les détenteurs de la carte avantage, puis acheter un billet distinct pour la portion Nîmes-Montpellier, qui coûte généralement une dizaine d’euros. Cette méthode peut représenter une différence notable, même si vous n’avez pas de carte d’abonnement. Pour un trajet Paris-Nice, qui peut s’élever à plus de 140 euros l’aller, il est possible de réaliser presque 100 euros d’économie. Pour cela, il suffit d’acheter un billet de Paris à Marseille (le moins cher est à 25 euros), puis de Marseille à Nice (le moins cher est à 24 euros). Attention toutefois à ce que les correspondances puissent être compatibles.

De plus, pour les trajets avec correspondances, il est souvent plus économique de faire des recherches séparées pour chaque segment du voyage. Vous pouvez également vérifier les prix en gare, car il arrive que les billets achetés en borne soient moins chers que ceux disponibles en ligne, en raison de la gestion dynamique des tarifs,autrement dit du yield management, basé sur le rapport entre l’offre et la demande.

Le low-cost ne serait pas toujours synonyme d’économies

Ouigo, la marque low-cost des TGV, peut sembler être une bonne affaire à première vue, mais selon François Delétraz, président de la Fédération nationale des usagers des transports (Fnaut), Ouigo n’est pas toujours aussi avantageux qu’il en a l’air :

Ils sont faussement moins chers. Dans 9 cas sur 10, le prix est le même que celui des TGV Inoui, voire plus élevé, et les conditions d’échange, de remboursement et de qualité de service à bord sont plus contraignantes. Entre 2018 et 2023, les prix des Ouigo ont augmenté d’un tiers, alors que ceux des TGV Inoui n’ont connu qu’une légère hausse

D’autres alternatives existent pour les budgets vraiment très serrés, mais nécessitent de prendre son mal en patience, à l’instar des Intercités, des TER ou encore des bus. Si l’on reprend notre exemple d’un voyage entre Paris et Montpellier, les Flexibus au départ de la gare de Bercy sont à 30 euros… pour au moins 11 heures de trajet.

Article paru dans Capital par par Sarah Younan

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