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A31 bis : un projet du passé. C’est le transport collectif qu’il faut renforcer

15 Jan 2018

Pour la FNAUT, l’A31 bis constitue comme d’autres projets autoroutiers – A45 Lyon – Saint-Etienne, le Grand Contournement Ouest de Strasbourg, la liaison A28-A13 de Rouen… – un exemple type de projet à revisiter en profondeur, en abandonnant les schémas du passé et en inventant des mobilités plus durables.

 

Une stratégie contre-productive

L’Etat continue à étudier, en Lorraine, le projet A31 bis consistant à augmenter la capacité de l’autoroute A31, aujourd’hui saturée, entre la frontière luxembourgeoise et Toul par la création de deux barreaux neufs et des élargissements sur place. Le coût du projet est évalué autour de 1,2 milliard d’€.      

Or il est bien connu que cette stratégie de renforcement des capacités routières est contre-productive, elle ne fait qu’induire de nouveaux trafics : plus on en fait, plus il faut en faire. 

                                                                                            

Un projet surdimensionné

L’A31bis prévoit notamment un barreau autoroutier entre Toul et Dieulouard, pour un trafic prévu de seulement 12 000 véhicules/jour.

 

Un projet en totale contradiction avec les engagements environnementaux de la France                                                                                                                       

Dans la partie Sud, l’environnement particulièrement riche du Toulois (Parc naturel régional de Lorraine, boucles de la Moselle, Petite Suisse) serait sacrifié, de même que 120 hectares de terres agricoles.                                                                                                                                                                 

Dans la partie Nord, la nouvelle traversée autoroutière au sein d’une conurbation de 150 000 habitants s’ajouterait à l’autoroute A31 existante en plein cœur de la ville de Thionville, elle entraînerait une nouvelle coupure physique et des nuisances insupportables.

 

Le renforcement des transports collectifs est incontournable

Chaque jour 84000 travailleurs se rendent de Lorraine au Luxembourg. L’effort en cours pour renforcer l’attractivité du train ne sera pas suffisant pour répondre à cet enjeu de mobilité, essentiellement concentré sur les déplacements domicile-travail : des investissements plus massifs sont indispensables.

 

La FNAUT nationale, la FNAUT Grand Est et l’association AGIRR demandent au gouvernement de revoir le projet A31 bis selon les engagements environnementaux pris par la France lors de la COP21 :

– retrait des deux tronçons autoroutiers nouveaux (Toul-Dieulouard et contournement de Thionville) ;

– création d’une troisième voie sur l’axe routier Thionville – frontière luxembourgeoise, à réserver aux transports collectifs et au covoiturage (comme va le faire le Grand-Duché côté luxembourgeois) ;

– organisation d’une intermodalité ambitieuse autour des gares du sillon mosellan ;                                 

– autorisation à donner par l’Etat à la région Grand Est d’introduire une redevance régionale poids lourds pour redonner de l’attractivité aux importantes infrastructures ferroviaires et portuaires lorraines.

 

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