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80 km/h sur les routes secondaires : une décision pertinente et courageuse

10 Jan 2018

Pour la quatrième année consécutive (2014-2017), la mortalité routière s’est aggravée en France. Or 2 accidents mortels sur 3 (hors agglomération) se produisent sur les routes nationales et départementales sans séparateur central. Ramener sur ces routes la vitesse limite à 80 km/h, comme le réclamait la FNAUT depuis longtemps, était indispensable.

Le bilan 2017 de la sécurité routière est inacceptable : environ 3 500 tués, soit + 7 % par rapport à 2013 (et + 20 % si la baisse observée depuis 2002 s’était poursuivie). Craignant de déplaire aux automobilistes, les gouvernements Ayrault et Valls avaient laissé la situation se dégrader.

 

Le 80 km/h, une mesure décisive et courageuse

La vitesse joue un rôle dans tous les accidents de la route, comme facteur initial ou aggravant. La hausse récente de la vitesse moyenne est la cause principale de la dégradation de la sécurité.

Tous les experts l’affirment : ramener la vitesse limite de 90 à 80 km/h sur l’ensemble des routes nationales et départementales bidirectionnelles permettra de diminuer d’environ 350 à 400 le nombre annuel des tués sur les routes (- 10 %), la distance d’arrêt d’urgence passant de 80 à 64 m.

Les automobilistes ont tout à gagner au 80 km/h (déjà adopté dans plusieurs pays européens) : sécurité améliorée, économie de carburant (120 € par an en moyenne) et meilleure fluidité du trafic.

Les « arguments » des associations d’automobilistes opposées à cette mesure sont dérisoires : l’objectif n’est pas d’accroître les recettes des radars, mais de sauver des centaines de vies humaines chaque année.

           

D’autres mesures restent nécessaires

Le 80 km/h s’inscrit dans un plan judicieux : lutte contre l’alcoolisme au volant, sanctions aggravées en cas d’usage du téléphone, protection renforcée des piétons… Mais on peut aller plus loin.

D’autres mesures sont susceptibles de créer un choc psychologique chez les conducteurs et de provoquer des changements massifs de comportements, en particulier :

– une forte augmentation du nombre des radars automatiques ;

– l’interdiction de tous les systèmes signalant la présence des radars ;

– l’interdiction stricte d’utiliser le téléphone au volant ;

– une réduction générale de 10 km/h de la vitesse maximale autorisée, soit 120 sur les autoroutes, 100 sur les voies express et 80 sur le reste du réseau routier.

Enfin le contrôle du transport routier de marchandises doit être renforcé (vitesse, temps de conduite, charges) : 400 personnes sont tuées chaque année dans un accident où intervient un poids lourd.

 

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