La Fnaut recommande le développement d’une offre d’envergure nationale grâce à un schéma national des services de transport.
Des trains toujours menacés
L’offre Intercités est toujours menacée, contrairement au discours officiel de la SNCF et à la volonté du gouvernement qui a clairement fixé comme priorité la valorisation du réseau ferroviaire national. Cette valorisation comprend, selon les déclarations du Ministre des Transports, les axes structurants d’aménagement du territoire – ce qui veut dire qu’elle ne peut se limiter à l’amélioration des transports de la vie quotidienne, telle que l’annonce la SNCF. Ces axes doivent former un réseau maillé, selon les recommandations du rapport Bianco sur la réforme ferroviaire.
Des trains garants de l’action publique de l’État
La Fnaut demande donc une reprise en main concrète et immédiate de la politique ferroviaire nationale par l’État, le Parlement et les régions.
Ces propositions sont rationnelles, réalistes techniquement et financièrement. Elles répondent à des besoins de voyages à moyenne et longue distance des habitants non desservis par le TGV, à des besoins d’aménagement du territoire par la desserte des villes moyennes et des axes transversaux, ainsi qu’à des besoins environnementaux par la réduction de la part modale de la voiture.
Les trains Intercités, ignorés de la loi sur la transition énergétique qui est restée cantonnée à des objectifs généraux et lointains, peuvent aussi jouer un rôle important à court terme dans la politique énergétique de notre pays. Si le TGV est le principal concurrent de l’avion, ces trains peuvent concurrencer efficacement la voiture si le réseau est modernisé et si l’exploitation est adaptée aux besoins des voyageurs.
Des trains aux modes de financement non insolubles
La relance des services Intercités n’exige pas un financement public démesuré : les investissements nécessaires – modernisation du réseau, renouvellement du matériel roulant – sont inférieurs au coût moyen d’une LGV, et le déficit d’exploitation peut être maîtrisé.
En conclusion, il est évident que les usagers ne peuvent plus assister à la destruction progressive des relations Intercités, particulièrement sur les relations transversales et de nuit.
La Fnaut recommande ainsi le développement d’une offre d’envergure nationale grâce à un schéma national des services de transport. L’État doit assurer le financement de l’exploitation et du renouvellement du matériel roulant. Le ou les opérateurs retenus doivent améliorer leurs méthodes de commercialisation et d’exploitation pour augmenter les dessertes et la qualité de service des trains Intercités.