Une alternative à la voiture pour les zones périurbaines, une urgence climatique
Les « Services Express Métropolitains » ferroviaires sont adaptés aux aires urbaines de près de 100 km de diamètres, en complément des modes actifs, marche et vélo, et des transports urbains qui ne desservent que la partie centrale. Ils permettent de se rendre d’un bout à l’autre de l’aire urbaine en utilisant un réseau de gares secondaires, et de limiter le recours aux périphériques et grands axes routiers, tout en permettant des approches à pied ou à vélo de ces gares.
Les SEM se distinguent par une fréquence élevée (au moins un train toutes les demi-heures), des liaisons diamétralisées (et non se terminant en gare centrale), de bonnes correspondances avec les autres modes de transport, et un horaire élargi (au moins de 6h à 22h). Cette desserte ferroviaire est à compléter par des lignes de cars, d’autant que des axes ferroviaires ont été fermés, comme à Angers.
Des besoins peu pris en compte en Pays de la Loire
Si le gouvernement, à la suite de plusieurs agglomérations (Bordeaux, Strasbourg,,..) s’intéresse de nouveau aux SEM, l’immobilisme prévaut en Pays de la Loire, alors que les agglomérations voisines de Tours, la Rochelle, Poitiers s’emparent du sujet.
Les élans nantais des années 90 pour un « RER » ont débouché 20 ans plus tard sur les dessertes cadencées Nantes Nort-sur-Erdre (vers Châteaubriant ) et Nantes Clisson, mais partant de la gare centrale. Les études sur l’étoile ferroviaire mancelle ont permis de programmer un pôle secondaire (le Mans Hôpital) et une ébauche de liaison diamétrale ; à Angers, une nouvelle gare périurbaine a été créée à Trélazé.
Les périphéries de villes moins importantes, comme la Roche-sur-Yon, Laval, Cholet, Saumur, Saint Nazaire devraient disposer de haltes supplémentaires.desservies par le TER et les réseaux urbains.
Des projets communs à mettre en œuvre pour chaque grande agglomération
Régions et autorités métropolitaines n’ont pas de projet pour la desserte des aires métropolitaines par les SEM. La Région admet maintenant la nécessité de renforcer et de cadencer les dessertes périurbaines. Mais la réalisation de SEM dans les grandes villes n’a pas été prise en compte dans le découpage des lots mis en concurrence, ce qui rendra difficile pendant la durée du contrat toute nouvelle organisation des liaisons.
La mise en place de SEM nécessite des investissements en personnel, matériel roulant, en renforcement des capacités des voies, nouvelles haltes et pôles de transport urbain, aménagement de terminus.
La région et les autorités métropolitaines ont à négocier des partenariats de projet et de financement, afin de répondre aux enjeux climatiques et au besoin des usagers de disposer d’alternatives efficaces à la voiture, s’intégrant dans des offres multimodales.