Un groupe d’experts ferroviaires indépendants – dont Bruno Gazeau, président de la Fnaut – a présenté aux présidents de SNCF Mobilités et Réseau leurs recommandations pour reconquérir la robustesse ferroviaire.
Communiqué SNCF du 13 juillet :
Au départ il y a un constat : toute l’entreprise est mobilisée 24 heures sur 24, 365 jours par an pour faire plus de trains, pour faire mieux du train. Et si certains résultats sont encourageants, comme en témoignent par exemple les premiers progrès significatifs que connaissent certaines régions avec leur TER, l’ensemble des efforts humains et organisationnels consiste trop souvent à contenir des difficultés qui semblent structurelles sans qu’un véritable progrès continu soit constaté par nos clients, voyageurs et chargeurs, et par les Autorités organisatrices.
Prendre de la hauteur et proposer des recommandations qui permettent de passer véritablement à l’offensive, c’est le sens de la mission confiée par le directoire SNCF à un groupe d’experts ferroviaires indépendants, venus d’horizons différents (Royaume-Unis, Suisse…) tous réunis par leur connaissance approfondie du système ferroviaire français et européen. Sept experts de haut niveau ; Jacques Damas, de Keolis, le Britannique Vince Lucas, le Suisse Yves Putallaz, Yves Ramette ancien directeur général de SNCF Réseau Ile-de-France, le spécialiste du transport international Alain Thauvette, le chef de la mission de contrôle économique et financier des transports, Noël de Saint-Pulgent, et enfin Bruno Gazeau, le président de la Fnaut (Fédération Nationale des Associations d’Usagers des Transports). Ils ont conduit leurs travaux, avec des équipes de l’entreprise, pendant trois mois et ont rendu leur rapport aux présidents Pepy et Jeantet le 7 juillet dernier.
Le directoire de SNCF a immédiatement décidé d’adopter l’intégralité des recommandations du rapport et de confier à une « task force » de haut niveau, compétente et reconnue à la fois pour SNCF Mobilités et SNCF Réseau la tâche de mener cette mission. Dès le 1er septembre prochain son objectif sera d’avoir inscrit les recommandations des experts dans la réalité avant l’été 2018.
Le système ferroviaire est complexe. Il repose, par définition, sur une myriade de processus industriels et managériaux qui doivent tous être extrêmement précis et codifiés et qui doivent aboutir par une application rigoureuse à une amélioration sensible de la performance du système et donc de sa « robustesse » : baisse du nombre d’aléas, augmentation de la qualité de la production du produit trains, maintien et renforcement de l’architecture du réseau et du respect des normes de conception de l’offre de transport, de son exploitation, de sa maintenance et de l’opportunité d’un nouveau dialogue avec les autorités organisatrices. L’objectif est bien sûr une meilleure satisfaction de nos clients voyageurs comme chargeurs et en conséquence le développement des trafics ferroviaires.
La connaissance des coûts entrainés par la « non-qualité » dans le modèle économique de la gestion du système ferroviaire sera également instaurée comme un outil de gouvernance décisif.
Ce rapport, intitulé « A la reconquête de la robustesse des services ferroviaires », sera présenté dès juillet à toutes les instances de gouvernance du Groupe public ferroviaire. Il sera ensuite présenté aux autorités organisatrices ainsi qu’à l’Etat et à toutes les parties prenantes du système: ministère, UTP, EPSF, AQST, autres entreprises ferroviaires, associations de consommateurs.
– Rapport : A la reconquête de la robustesse des services ferroviaires
– Ponctualité des trains, l’autocritique de la SNCF – Eric Béziat, Le Monde, 14/07/2017
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