Article publié dans la rue Transport Urbains n°138 (juin 2018).
L’information sur les horaires planifiés des services ferroviaires grandes lignes s’est dégradée fin 2016 avec la suppression des fiches horaires TGV (qu’il s’agisse de la version numérique ou de la version imprimée) puis fin 2017 avec la suppression des fiches horaires pour les Intercités. Ces suppressions induisent les difficultés suivantes :
– Comment connaître la périodicité théorique de la circulation des trains et des dessertes puisque l’information horaire disponible pour les grandes lignes se fait au moyen de oui.sncf dont la logique est celle de la vente en ligne ?
– Comment répondre aux attentes des clients de SNCF Mobilités qui n’utilisent pas internet ?
– Comment garantir la traçabilité de l’offre ferroviaire grandes lignes dans le temps? Il n’y a plus de « catalogue » de référence de l’offre qui permette d’en pérenniser la connaissance. Les relations transversales sont particulièrement touchées.
Face à ce constat, on peut se demander si les exigences des lois récentes sur les données numériques permettent de suppléer à ces carences et quelles seraient les actions correctives à mettre en œuvre ?
Cet article examine successivement les sujets suivants :
1. Les obligations des plateformes sur la transparence des algorithmes de classement des offres,
2.Des propositions d’améliorations de oui.sncf,
3. Les exigences relatives à la diffusion de l’information horaire théorique.
Cette évaluation se fait en l’état actuel du droit applicable à ce jour, essentiellement d’ordre national, les dispositions du règlement 2017/1926 sur les services d’information multimodaux n’entrant en vigueur, au plus tôt, qu’à partir de décembre 2019.