Le groupe de la minorité Lons avenir a interpellé la majorité dans sa dernière tribune parue dans le magazine municipal du mois de novembre. Le motif ? Une « absence de correspondance » entre Lons et Dole pour le TGV et des horaires de bus qui ne collent pas.
« Lons ville enclavée ? » C’est la question posée par le groupe de la minorité Lons Avenir dans sa dernière tribune parue dans le numéro du magazine municipal de ce mois de novembre. Les élus de l’opposition y déplorent la baisse du nombre de trajets Lons- Dole et demandent le changement des horaires pour établir la correspondance avec le TGV à destination de Paris. « Si vous voulez être tôt à Paris un matin en semaine, vous partez de Lons en bus à 5 h 05, vous arrivez à Dole à 6 h 05. Votre TGV est parti à 5 h 57 ! Si vous repartez de Paris un matin tôt en semaine (arrivée à Dole à 9 h 37), vous devrez attendre 3 h 13 pour prendre un bus à 12 h 50 ! Si vous repartez de Paris un dimanche soir, vous pourrez avoir une correspondance mais s’il y a un retard de TGV, le carrosse se transforme en citrouille : le bus démarre quel que soit le retard du TGV », regrette le groupe Lons Avenir.
Le nombre d’horaires en baisse
Autrefois très empruntées, les liaisons entre la ville préfecture et Dole ont enregistré une baisse significative de fréquentation. À tel point que le nombre d’horaires a dû être réduit au fil des années. D’après Kévin Taboada de la Fuente, président de la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (Fnaut) Arc jurassien, « il y avait deux lignes qui existaient auparavant : la ligne Lons Dole Express qui permettait de récupérer le TGV à Dole, et une autre ligne qui assurait une desserte plus fine, avec plus d’arrêts. Après la fusion, la Région a réorganisé tous les transports, la ligne Lons-Dole a quelque peu été mise de côté, au profit de la 1 ligne Lons-Bourg-en-Bresse qui elle, a largement été favorisée ces dernières années ».
Le casse-tête décrit par le groupe Lons avenir ne date donc pas d’hier.
Ce sont ces petites erreurs qui font que les gens délaissent le TGV. C’est encore une fois une défaillance de la Région
assène Kévin Taboada de la Fuente qui milite pour « une harmonisation des correspondances articulées autour des TGV ».
Liaison Lons-Bourg : « la meilleure solution »
Comment la région Bourgogne Franche-Comté se positionne-t-elle ? D’après Michel Neugnot, premier vice-président en charge des finances, des transports, des déplacements et de l’intermodalité du Conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, l’opposition municipale « voit les choses par le petit bout de la lorgnette ».
« À l’occasion du renouvellement de la délégation de service publique de la ligne 301, qui fait Lons-Dole, nous avons réduit le nombre de services, de trois sur neuf dans le sens Lons-Dole et de cinq sur huit dans le sens Dole-Lons », détaille-t-il. Un choix motivé selon lui par « les offres plus intéressantes » qui permettent de rattraper le TGV. « On compte 2 heures 45 pour aller à Paris en passant par Bourg-en-Bresse contre 3 heures 20 via Dole. L’offre en passant par Bourg est largement assurée avec des arrivées à Paris à 10 heures 33, 11 heures 05, 16 heures 19, 20 heures 05 ou encore 22 heures. La meilleure solution c’est de passer par Bourg », énumère-t-il.
S’il reconnaît que les horaires bloquent au niveau des correspondances à Dole, il affirme que la Région travaille pour être « plus performante sur ce sujet ». « Mais il faut comprendre que ces cars ne sont pas uniquement centrés sur la correspondance TGV, c’est une desserte plus large. Il nous faut les voyageurs à emprunter des trajets plus rapides, mais aussi plus indus, puisqu’il faut d’abord aller vers le sud pour ensuite rejoindre le nord », conclut-il
Article publié dans Le Progrès, écrit par Loris Lacroix.
Crédit image : Des usagers de la correspondance Lons-Dole se sont retrouvés en grande difficulté. Photo Philippe Trias