La SNCF revoit sa politique de marketing. Ce peut être un bon moyen de promouvoir l’ensemble de l’offre ferroviaire… à condition que cette offre soit cohérente et se développe.
Oui à la mobilité basée autour d’une prestation ferroviaire de qualité et durable
Les usagers disent OUI au vélo, à la location de voiture, au taxi, à l’autocar et au covoiturage si les prestations proposées facilitent l’accès à un mode ferroviaire économique et performant qui doit rester le cœur de métier de la SNCF.
Mais ils disent NON aujourd’hui aux incohérences : c’est par exemple Ouibus, réseau routier exploité par la SNCF, qui est le principal concurrent du train en France !
Non à un système ferroviaire qui ne cesse de régresser, TGV compris à réseau constant
Dans son programme 2017 – 2018 la SNCF annonce la mise à niveau des rames, mais uniquement sur quelques grandes relations radiales parcourues sur des lignes à grande vitesse.
Depuis plusieurs années, les services TGV régressent sur certaines liaisons radiales, particulièrement sur celles non exclusivement desservies par des LGV ainsi que sur de nombreuses relations province – province.
Alors que le trafic du TGV repart fort heureusement à la hausse (+7 % en 2017), les usagers attendent l’arrêt de la politique malthusienne des services voyageurs à moyenne et longue distance en vigueur depuis au moins dix ans et le rétablissement d’une desserte cohérente du territoire assurée par des TGV et des trains Intercités.
Un appel des usagers-contribuables à la SNCF et au gouvernement
Dans ces conditions, la Fnaut attend :
– de SNCF Mobilités une véritable politique de productivité basée sur la réduction généralisée de ses coûts de production, et non sur l’abandon des circulations estimées les moins rentables, solution de facilité ;
– de l’Etat et de la SNCF, puis en seconde étape des Régions, la définition des plans de transports nationaux et régionaux conformément à la loi du 4 août 2014 portant réforme ferroviaire ;
– de l’Etat le bon niveau de financement nécessaire à la modernisation du réseau (4 milliards par an), la révision des contrats de performance signés avec SNCF Réseau et SNCF Mobilités et une politique de péages qui, comme chez nos voisins européens, favorise une utilisation plus intense du réseau.
De façon générale, la Fnaut demande que le gouvernement s’implique fortement dans une politique de transition énergétique intégrant les transports, en cohérence avec un réaménagement du territoire et une véritable fiscalité écologique.