La Fnaut a mené une étude sur le harcèlement dans les transports publics, pilotée par Christiane Dupart, membre du Bureau national de la Fnaut.
Le harcèlement constitue une entrave réelle à la mobilité et à l’accès aux services de transports publics, sachant qu’une majorité des utilisateurs des transports publics sont des femmes (environ 60%).
Dans le cadre de l’étude, le questionnaire diffusé par la Fnaut a recueilli plus de 6200 réponses. 87% des répondantes affirment avoir été victimes de harcèlement dans les transports. Cela va du comportement inapproprié (exemple : sifflement) à l’agression sexuelle.
Une large majorité (71%) de ces actes constituent des infractions pénalement répréhensibles. Pourtant, le pourcentage de victimes ayant porté plainte reste insignifiant (2%).
La Fnaut a retenu parmi les nombreuses solutions possibles pour lutter contre ces actes répréhensibles :
– la prévention et l’éducation sur la question du harcèlement et du sexisme dans les écoles et les lieux de travail ;
– la réappropriation de l’espace public par les femmes pour adapter les modes de transport à leurs besoins spécifiques (horaires adaptés, arrêts à la demande) ;
– la simplification des procédures de plainte et des espaces d’accueil et de témoignage ;
– la formation du personnel des services transport pour assister les victimes.
La lutte contre le harcèlement doit être une priorité des transports publics pour éviter aux femmes une triple peine : conditions de transport, stress lié aux contraintes horaires et harcèlement. Les femmes, comme tous les usagers des transports, ont droit à la mobilité.
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