La Fnaut est hostile aux gares TGV ex urbanisées.
Dès la conception de la LGV Paris-Lyon, la Fnaut a dénoncé l’implantation des gares TGV « ex urbanisées », éloignées des centres-villes, non reliées au réseau ferré classique et accessibles uniquement en voiture ou par de rares navettes routières déficitaires.
Pour bien des décideurs économiques et élus locaux, les gares TGV situées hors milieu urbain, à proximité d’un carrefour autoroutier, valorisent la desserte d’un territoire traversé par une ligne à grande vitesse et, grâce à un accès rapide à Paris, offrent des conditions favorables à l’implantation d’entreprises “innovantes“ et à « une zone high-tech où s’implanteront de grande sociétés délocalisatrices ».
La réalité est plus décevante. L’absence de connexion entre TGV et transports régionaux ou locaux pénalise les voyageurs et ne permet pas une bonne diffusion de l’effet TGV ; quant aux implantations d’entreprises, elles restent le plus souvent anecdotiques.
Malgré ces échecs répétés dénoncés de longue date par la Fnaut et la correction de certaines erreurs (Avignon), le mythe des gares TGV “ex urbanisées“ persiste, et les projets poussés par les élus sont encore nombreux. Le projet d’Allan (Montélimar) est particulièrement inepte.
Les voyageurs souhaitant prolonger un trajet en TGV par un déplacement régional ou local (20 % d’entre eux en moyenne) rencontrent des difficultés même quand les gares – c’est le cas de Valence TGV – sont implantées au croisement d’une LGV et d’une ligne classique.