L’expérience montre que les gares TGV implantées sur les lignes à grande vitesse sans connexion avec les transports régionaux, départementaux ou locaux (TGV Haute-Picardie, Le Creusot, Mâcon,…) ne répondent pas aux besoins des voyageurs.
Ces erreurs doivent être corrigées, comme cela a été fait récemment en Avignon.
La gare provisoire de Louvigny, perdue au milieu des champs, n’est accessible qu’en voiture, ou par des navettes routières et seulement depuis Nancy et Metz. Une gare d’interconnexion située à Vandières offrirait au contraire un accès aisé aux TGV « intersecteurs » (desservant directement Strasbourg, Lille, Rennes, Nantes, Bordeaux) par TER et depuis toutes les villes de Lorraine.
Une démarche incompréhensible
Le projet de gare de Vandières était bien au point, déclaré d’utilité publique en 2011 et soutenu par 155 municipalités des quatre départements lorrains ; il disposait d’un financement intelligent ; les recours déposés par des opposants avaient été rejetés par le Conseil d’Etat.
A la surprise générale, le président du Conseil régional de Lorraine, qui se disait pourtant favorable au projet et avait même annoncé un début des travaux fin 2015, a subitement décidé seul d’une consultation publique que personne, pas même ses opposants politiques, ne réclamait.
Cette consultation, organisée dans des conditions matérielles déplorables et sans véritable débat préalable, a été un fiasco puisque moins de 10 % des électeurs ont voté (2 % ont voté « blanc »). La faible majorité hostile au projet qui s’est dégagée à cette occasion n’est manifestement pas significative.
Un vote du Conseil régional est indispensable
Il n’est pas démocratiquement acceptable que le président du Conseil régional, après avoir affirmé que le résultat de la consultation n’aurait aucun caractère décisionnel, détermine seul, de manière irresponsable et désinvolte, le sort d’un projet structurant aussi important pour la Lorraine.
Dans ces conditions, la Fnaut réclame un vote du Conseil régional.