Le développement des transports collectifs urbains en site propre (TCSP) et des aménagements cyclables, la rénovation du réseau ferré classique, le renouvellement des TER et des trains Intercités, l’achèvement du réseau des LGV et les grands projets relatifs au fret ferroviaire sont aujourd’hui freinés ou bloqués par les difficultés budgétaires de l’Etat et des collectivités territoriales.
Les assises de la mobilité vont s’attacher à questionner les nouvelles formes de mobilité mais aussi à prioriser les projets et leur associer des solutions de financement.
Une source de financement légitime : la fiscalité écologique
La pénurie d’argent public peut être fortement atténuée si une véritable fiscalité écologique est introduite : hausse de la fiscalité sur les carburants routiers, taxation du kérosène consommé par les avions sur les vols intérieurs (le kérosène est le seul carburant dérivé du pétrole à ne pas être taxé).
Cette démarche légitime, facilitée aujourd’hui par l’effondrement du prix du pétrole, consiste à appliquer le principe pollueur-payeur : les transports routiers et aériens engendrent des coûts économiques, écologiques et sociaux qui se chiffrent par dizaines de milliards d’euros par an ; ils sont responsables de plus de 30 % de nos émissions de gaz à effet de serre.
Un 4e appel à projets de TCSP
Le lancement du 4ème appel, prévu par le Grenelle de l’environnement et écarté par l’ancien gouvernement de manière incompréhensible, est urgent : les transports collectifs sont saturés dans les zones denses des agglomérations et les dessertes ferroviaires périurbaines doivent être renforcées.
Une écotaxe pour le Lyon-Turin
La Fnaut attend une participation de l’Etat et l’instauration de sur-péages autoroutiers applicables aux camions sur les itinéraires transalpins. L’objectif est de monter de 10 à 50 % la part modale du rail. L’exemple suisse est à suivre (le tunnel du Gothard a été mis en service en décembre 2016).
La Fnaut va activement participer aux Assises de la mobilité et à la rédaction de la loi de programmation quinquennale des investissements.