La Fnaut a rédigé une étude sur le transport de vélos dans les trains qui s’avère être un mode de déplacement multimodal au cœur des préoccupations actuelles. En effet, l’intermodalité active train-vélo apparaît comme essentielle suite à la pandémie de Covid-19 où les déplacements à vélo se sont globalement multipliés sur tout le territoire métropolitain.
La synthèse de toutes les problématiques relatives au transport de vélos dans les trains permet à la Fnaut de dégager 10 préconisations destinées à rendre attrayante l’intermodalité train + vélo :
1° UNE INFORMATION PERMETTANT L’ANTICIPATION DU VOYAGE
Améliorer l’information sur l’emplacement vélo :
*avant le voyage : détailler les services TGV, Intercités et TER sur une carte avec les spécificités d’emport des vélos par lignes ou groupes de lignes, indiquer dès la réservation des billets la silhouette des trains sur l’application et améliorer l’intégration de « l’option vélo non démonté » dans les outils numériques d’information et d’achat des billets.
Pour les Intercités de jour comme de nuit : améliorer les informations sur les conditions d’emport des vélos.
*en gare : logos et emplacements visibles et identifiés, écrans de composition de trains précisant les emplacements vélos.
* à bord des trains : logos et emplacements visibles et identifiés.
2° UNE TARIFICATION UNIFIÉE
– Des conditions tarifaires unifiées ;
– Une réservation d’un montant forfaitaire unique pour le transport d’un vélo couvrant l’ensemble du trajet.
3° UN CANAL DE RÉSERVATION UNIQUE
Un canal de réservation unique, même en cas de trajet avec des correspondances, et même en cas de correspondances entre les trains Intercités/TGV/TER.
4° UNE RÉSERVATION NON EXCLUSIVEMENT NUMÉRIQUE
Organiser un système combinant la possibilité de réservation en gare et à distance de places pour les vélos et un espace libre d’accès, sans réservation.
5° UN ÉLARGISSEMENT DE L’OFFRE DE VÉLOS À BORD DES TRAINS
– Dans tous les trains : généralisation de l’offre vélo dans tous les trains, sans attendre les délais du décret (minimum 8 vélos non démontés et non pliés, et davantage pour les lignes très fréquentées par les cyclistes, type « train Loire à vélo ») et acceptation des remorques pliées comme c’est le cas pour les poussettes, tandems pour aveugles, et vélos spéciaux pour personnes handicapées (sur les espaces vélos ou handicapés) ;
– Dans les TER : équipement de tous les cars TER réguliers ou de substitution d’un train pour accepter un minimum de 5 vélos ;
– Dans les Intercités de nuit : rendre possible le transport des vélos (en particulier la ligne Clermont-Ferrand – Béziers, Aubrac) et remédier à l’obligation de voyager près de l’espace vélo réservé, à l’impossibilité de bénéficier de la 1ère classe et au manque de sécurité des vélos à bord des trains.
6° À BORD ET DANS LES GARES, DES AGENTS INFORMÉS ET À L’ÉCOUTE DES CYCLISTES
– Des contrôleurs faisant respecter les emplacements, et bien informés des conditions d’accueil des cyclistes (vélos non démontés, démontés et pliants) ;
– Connaissance du type de housse de transport de vélos tolérée et refusée.
7° UN RANGEMENT HORIZONTAL DES VÉLOS PRIVILÉGIÉ
Privilégier le rangement horizontal et pour le vertical, système automatique d’aide.
8° AUX ABORDS IMMÉDIATS DES GARES, UNE OFFRE DE STATIONNEMENT LIBRE ET SÉCURISÉE, ET LA POSSIBILITÉ D’UN RÉSEAU NATIONAL DE VLS
9° UNE ACCESSIBILITÉ EN GARE AMÉLIORÉE
– Des accès aux quais facilités : rampes d’accès aux gares, ascenseurs aux dimensions adaptées, rampes ou goulottes accessibles le long des escaliers pour accéder aux quais, assistance à la traversée des voies, démonter/plier son vélo sur le quai.
10° UN DIALOGUE OBLIGATOIRE ET RÉGULIER ENTRE LES OPÉRATEURS ET ASSOCIATIONS
– Mettre à l’ordre du jour l’intermodalité train + vélos dans les comités des partenaires des TER, dans les comités de suivi de dessertes ferroviaires (comités par lignes) et dans les comités de concertation des gares ;
– Institutionnaliser les relations entre les opérateurs et les associations y compris les futurs opérateurs.