Sous l’autorité de la Première ministre, le Gouvernement est désormais installé et prêt à agir. La nomination d’Elisabeth BORNE comme Première ministre devrait être un atout pour la politique de mobilité et la transition énergétique, compte tenu des postes ministériels qu’elle a occupés, des lois qu’elle a fait voter, et des postes de direction qu’elle a tenus dans les entreprises RATP et SNCF.
La marche des investissements à engager est haute, souligne Bruno GAZEAU, Président de la Fnaut, dans son éditorial de Fnaut-infos, mais Elisabeth BORNE a déjà déclaré « il faudra faire plus, mieux et plus vite ». Rappelons que durant la campagne électorale, la mobilité n’a pas été évoquée, seules des mesures de court terme et des baisses des taxes ont fait l’objet de promesses qui vont à l’encontre des engagements de la France sur le changement climatique.
Des décisions structurelles indispensables
La Fnaut souligne que, si des mesures de soutien du pouvoir d’achat sont conjoncturellement nécessaires, elles doivent être ciblées sur ceux à qui elles sont indispensables et doivent s’accompagner de décisions structurelles quant à la programmation des investissements qui sont à engager pour respecter les accords signés par la France. La Fnaut demande la baisse de la TVA à 5,5% sur les transports collectifs du quotidien, la mise en oeuvre par toutes les Autorités Organisatrices de Transport régionales et locales d’une tarification solidaire bénéficiant aux ménages à faible revenu, et des services plus fréquents ; sur beaucoup de lignes, le réseau français est sous utilisé et les dessertes par car sont très faibles
À ce titre rappelons que la régénération du réseau ferré et les investissements de productivité doivent être inscrits dans le contrat de performance en cours de négociation. Sa signature sera un signal fort de l’engagement du gouvernement.
Soutien au fret et équité entre les modes
Les émissions de CO2 émanent, on le sait, des circulations routières (camions sur les routes et voitures en zones péri-urbaines). Le plan fret doit donc être soutenu et les recommandations de Bercy, qui soulignent que la route n’a contribué en zones denses qu’à hauteur de 30% de ses coûts, doivent permettre une meilleure équité entre les modes et une attractivité plus grande du mode ferré par le financement des étoiles ferroviaires et du maillage péri-urbain.
Réduire la dépendance automobile
Les premières phases des grands projets de Lignes à Grande Vitesse, dont les financements ont été annoncés par Jean CASTEX, portent toutes sur la désaturation des nœuds ferroviaires (Lyon), les entrées et sorties de métropoles (Bordeaux, Marseille et Toulouse) au profit des transports du quotidien et les lignes dédiées au fret.
Enfin, la prise en compte dans les Contrats de Plan État-Régions de la régénération des « petites lignes », la relance des appels à projets (500 millions/an) au profit des transports urbains, des gares et hubs et des mobilités douces, sont indispensables à la réduction nécessaire de la dépendance automobile.
- Christiane Dupart, vice-présidente de la Fnaut, tél. 06 80 64 05 60
- Bruno Gazeau, président de la Fnaut, tél. 06 76 73 31 09
- Michel Quidort, président de la FEV, tél. 06 12 22 35 54
- Dominique Romann, vice-président de la Fnaut, tél. 06 88 02 39 13