La Gazette des communes revient sur l’étude Fnaut sur les SERM disponible dans son intégralité ici.
Dans une étude publiée le 2 août, la Fédération nationale des associations d’usagers des transports (FNAUT) milite en faveur d’une gouvernance resserrée pour les services express métropolitains et régionaux. La seule manière, à ses yeux, d’aller vite.
La Fédération nationale des associations des usagers des transports le rappelle dans une étude dévoilée le 2 août. Elle prône de longue date des RER métropolitains sur le modèle des S-Bahn allemands.
Étroitement connectées aux transports urbains, ces offres ferroviaires attractives permettraient d’absorber une circulation automobile envahissante et d’éviter la construction de nouvelles infrastructures routières
souhaitait-elle dès 2018.
Une ambition qu’Emmanuel Macron a, depuis, faite sienne et qui rs’est traduite à la fin de l’année dernière par la loi sur les services express régionaux métropolitains (SERM).
L’État à la rescousse
Ce qui n’empêche pas la FNAUT de manifester une inquiétude latente dans son étude. La fédération souhaite aller vite. Pour ce faire, elle prône une gouvernance unique des SERM au sein d’un syndicat mixte ou d’un établissement public regroupant à la fois la métropole qui pilote les transports urbains et la région chargée des TER.
Un dispositif qui doit, selon la FNAUT, reposer sur une contribution financière de l’État, un versement mobilité élargi et de nouvelles recettes provenant de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques (TICPE).
Instance indépendante
Alors que le ministre délégué aux Transports, Patrice Vergriete, a déjà validé 24 services express régionaux métropolitains, la FNAUT préconise une tout autre méthode dans son étude réalisée Marc Debrincat, Alain Richner, Alain Roux et Anne-Sophie Trcera.
Plutôt que de s’en remettre à « une formalisation administrative trop complexe », elle souhaite qu’une instance indépendante tranche en fonction de critères d’attribution simples. Objectif là encore ? Un démarrage rapide et progressif des projets.
Les chantiers s’annoncent en effet lourds sur le plan technique. Le matériel roulant, mettent en garde les usagers, devra « avoir des capacités d’accélération et de freinage importantes afin de pouvoir s’insérer aisément dans la trame des circulations et permettre l’information dynamique à bord, avoir une capacité d’emport suffisante y compris pour les besoins futurs, permettre une circulation aisée des flux de voyageurs vers les quais et à bord du train, être compatible avec les systèmes de signalisation en cours de déploiement, permettre les circulations vers les pays voisins ».
Les RER métropolitains voient le bout du tunnel.
Article du journal La Gazette des communes, par Jean-Baptiste Forray
- Médias
