La Fnaut salue l’abandon par le gouvernement de deux projets inutilement dispendieux et nocifs pour l’environnement : l’autoroute A45 Saint-Etienne – Lyon et la gare TGV d’Allan-Montélimar.
L’A45 : une erreur stratégique et contre-productive
L’A45 était un projet d’un autre temps dont les conséquences auraient été un accroissement des émissions de gaz à effet de serre, de la pollution de l’air et des gaspillages d’énergie et d’espaces naturels, et l’aggravation de la congestion routière aux entrées de Lyon.
Croire qu’on peut indéfiniment encourager le trafic des voitures et des camions, en construisant de nouvelles infrastructures routières qui génèrent de nouveaux trafics et finissent par être saturées, relève d’une utopie dangereuse et dépassée.
Des économies d’argent public à consacrer à des investissements alternatifs utiles
La Fnaut demande que l’économie d’argent public résultant de cet abandon (près d’un milliard d’euros) permette de développer un véritable RER métropolitain irriguant le Grand Lyon et le Sud Loire, étroitement connecté aux transports collectifs de proximité assurant le rabattement sur les gares.
La gare TGV d’Allan-Montélimar : une ineptie
Le refus de l’Etat de participer au financement de l’éventuelle gare TGV d’Allan-Montélimar, qui en implique l’abandon, est lui aussi une décision responsable.
On sait depuis longtemps que les gares TGV implantées en pleine nature, comme des aéroports, sans connexion avec le TER et les transports locaux, ne conviennent pas aux voyageurs : la mise en service récente de la gare excentrée Sud de France à Montpellier vient d’en fournir un nouvel exemple.
La construction de la gare d’Allan-Montélimar n’aurait fait que consommer des espaces agricoles, rendre plus difficile l’accès au TGV des habitants de l’Ardèche et gaspiller 200 millions d’euros. Inévitablement, elle aurait mené à une disparition de la desserte TGV des villes de la vallée du Rhône par la ligne classique : Valence, Montélimar, Orange, Avignon-Centre, Arles et Miramas.
La Fnaut souhaite que l’abandon de ces deux projets soit le signal d’un revirement salutaire des choix du gouvernement en matière de grandes infrastructures de transport, et qu’il s’accompagne de l’abandon d’autres projets (contournements autoroutiers de Strasbourg et Rouen) et du transfert des économies réalisées sur les investissements de transport collectif.