Les associations, AUT PL (Fnaut PL) et Association des Usagers du Train Nord Poitou, rejointes, par d’autres, l’APNB (Promotion de la ligne Nantes Bordeaux) l’ADPLI (ligne 14 La Roche à Saumur), L’AUT 85, se sont rencontrées à la Roche-sur-Yon le 23 septembre, à l’occasion d’un des derniers WE de circulation du Train des Plages, qui amène les voyageurs depuis Saumur jusqu’aux Sables d’Olonne (et qui a été encore très fréquenté cette année). Prendre le train sur cet axe la majeure partie de l’année y est quasi impossible, par manque d’offre.
La Roche-sur-Yon est concernée par deux liaisons ferroviaires très sous utilisées, à cheval sur les Régions Pays de la Loire et Nouvelle Aquitaine, et à ce titre, trop souvent ignorées par les dessertes TER des Régions.
La ligne La Roche sur Yon / Saumur, en attente de réhabilitation
(dénommée ligne 10 en Nouvelle Aquitaine et ligne 14 en Pays de la Loire)
Passant par Chantonnay, Pouzauges, Bressuire, Thouars, partie d’une liaison les Sables Tours, la ligne doit être réhabilitée entre la Roche-sur-Yon et Thouars du fait de son équipement très ancien . Cette ligne relie des bassins de vie importants : 100 000 hab. sur Saumur, 110 000 sur Bressuire-Thouars, 46 000 sur Chantonnay-Pouzauges et 100 000 sur La Roche-sur Yon.
Nous attendons impatiemment le résultat de la contre expertise financière des travaux demandée par les 2 Régions qui doit sortir en octobre prochain et définir les travaux de réhabilitation et leur programmation.
La Région Pays de la Loire a promis dans le cadre de sa Stratégie Régionale des Mobilités 2030, votée en 2021,une desserte de 8 Allers Retours par jour (un train par sens toutes les 2 heures) et 5 AR les jours de WE.
C’est avec une politique de l’offre et un cadencement des trains que les usagers prendront le train ! Cette ligne soulagerait aussi les routes de camions de matériaux de carrières, car en novembre prochain le fret pourra à nouveau circuler entre Thouars et Niort, Thouars étant l’étoile ferroviaire qui permet ces connexions.
Nous tenons à remercier les élus des villes et intercommunalités de cet axe les Sables – La Roche sur Yon – Chantonnay – Pouzauges – Bressuire – Thouars – Saumur qui se sont mobilisés cette année notamment le 25 avril dernier à la gare de Bressuire.
Une desserte TER entre la Roche-sur-Yon et la Rochelle
sur une voie récemment réhabilitée, mais en voie unique.
Hors les 4 trains Intercités Nantes Bordeaux, cette desserte TER n’est assurée que par un Aller Retour journalier Nantes la Rochelle, s’arrêtant uniquement à Luçon sur les 103 km entre la Roche et la Rochelle. Cette desserte TER, est de plus annoncée comme supprimée jusque fin novembre. Les associations demandent
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plus de TER ( 4 allers retours journaliers Nantes la Rochelle sont prévus par la SRM 2030), La voie unique autoriserait quelques circulations supplémentaires qui seraient très utiles.
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la desserte d’au moins 2 arrêts supplémentaires en Pays de la Loire. De nombreuses intercommunalités et communes se sont mobilisées à ce sujet : Marans en Nouvelle Aquitaine, le Champ-St-Père, Nalliers, Velluire, Fontenay le Comte, etc…L’AUT PL demande en priorité des arrêts au Champ Saint Père, et à Velluire (pour desservir aussi Fontenay le Comte), ainsi qu’à Marans en Nouvelle Aquitaine, Ces arrêts permettraient de répondre aux besoins d’un maximum d’usagers tout en assurant un espacement régulier des arrêts. La Région Pays de la Loire devait annoncer en juillet les arrêts nouveaux à ouvrir, annonce toujours attendue.
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la programmation de la reconstruction de la deuxième voie qui limiterait les aléas de circulation et permettrait de renforcer la fréquence des dessertes, en particulier celle des dessertes TER. Pour cet axe structurant, cette action est normalement à charge de l’État,
Au moment où la demande pour l’accès aux trains est particulièrement élevée, en lien avec l’augmentation des coûts de l’énergie et de la mobilité, et en lien avec la dégradation du climat, il serait incompréhensible que les décisions et les travaux prennent encore du retard, et que les objectifs prévus ne soient pas au moins maintenus. Ces investissements sont prioritaires pour des territoires qui actuellement n’ont pas de solution performante autre que la voiture individuelle.