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État alarmant des lignes vitales du réseau ferré : "c’est la faute de l’État"

22 Oct 2025

Oxfam France publie un rapport, ce lundi 20 octobre, sur l’état alarmant des « lignes vitales » du réseau ferré français, menacées de fermeture. « Le train ne doit pas être un luxe, ni un mode de transport réservé aux grandes villes », plaide l’ONG, qui chiffre l’investissement nécessaire à 3 milliards d’euros par an.

Ce constat d’urgence fait l’unanimité dans le monde ferroviaire. Pour preuve, ces dernières années, le PDG de la SNCF Jean-Pierre Farandou (désormais ministre du Travail) n’a pas cessé de réclamer une augmentation d’1,5 milliard d’euros du budget annuel1 pour l’entretien du réseau, afin de stopper le vieillissement du réseau. Oxfam va plus loin et demande une rallonge de 3 milliards d’euros par an, « pour renforcer et moderniser le réseau ferroviaire du quotidien, en priorité dans les territoires aujourd’hui mal desservis ».

10 % des voyageurs

« L’état moyen des lignes de desserte fine du territoire s’est fortement dégradé du fait d’un sous-investissement », constate également un récent rapport parlementaire, réalisé par deux députés, Olga Givernet (Ain, Renaissance) et Bérenger Cernon (Essonne, LFI). Comment en est-on arrivé là ?

C’est la faute de l’État…Avec le développement du TGV, l’argent nécessaire n’a pas été investi pendant des décennies sur le réseau structurant (les lignes intermédiaires, entre les villes hors TGV), donc l’État rattrape son retard aujourd’hui. Mais il n’y a plus un kopeck pour les petites lignes.

insiste François Delétraz, président de la Fédération nationale des usagers (Fnaut).

Pourtant, ces lignes – environ 7 000 km qui représentent 10 % du trafic de voyageurs – soulèvent des enjeux écologiques, économiques et sociaux. « Il y a une précarité de mobilité, juge Selma Huart, chargée de plaidoyer à Oxfam France. La dépendance à la voiture dans les zones rurales et périurbaines est coûteuse. » Le rapport relève que chaque voiture coûte en moyenne près de 5 900 euros par an à son propriétaire (achat, maintenance, carburant, permis, assurance, parking, etc). Un coût qui impacte particulièrement les ménages modestes, notamment quand il y a plusieurs véhicules dans le foyer : 20 % de leurs revenus sont consacrés aux déplacements, contre 14 % pour la moyenne des Français.

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Article d’Arthur Sautrel, EBRA

Contact presse : Nina Soto, responsable communication et relations presse Fnaut : 07 67 78 06 24