
Le 24 juillet 2024, le TER en provenance de Villefranche de Conflent et à destination de Perpignan a heurté un pont sur la commune d’Eus. Depuis la circulation est interrompue sur le tronçon Ille-sur-Têt-Villefranche. Ce pont est propriété de la commune d’Eus. Selon les expertises sa démolition est impérative afin de rétablir le trafic ferroviaire. Malgré de nombreuses réunions en sous-préfecture de Prades, la situation ne se débloque pas. La délibération attendue n’a été approuvée que début décembre. Depuis les négociations se poursuivent entre SNCF Réseau et la commune cette dernière voulant s’assurer de la reconstruction d’un nouveau pont selon ses propres critères. Pour l’instant ce sont les usagers qui en subissent les conséquences devant effectuer le trajet en partie en autocar. En neuf mois d’interruption de la ligne (ce vers quoi nous nous dirigeons au minimum) les usagers du quotidien auront passé 96 heures de plus dans les transports public que si le service fonctionnait, soit l’équivalent de 14 jours de travail ainsi volés au temps de repos, de loisir ou d’occupation familiale. L’association d’usagers Train en Têt demande à toutes les entités impliquées une résolution rapide des problèmes.
La réponse du préfet suite à la question de la FNAUT
Le 4 avril, François Delétraz, président de la FNAUT, était de passage à Perpignan et a fait part de sa surprise quant à ce dossier.
« C’est invraisemblable : comment, en France, des intérêts privés peuvent-ils primer sur l’intérêt général ? On parle quand même de 700 personnes qui ne peuvent plus prendre le train à cause du propriétaire d’une porcherie et de gérants d’une maison d’hôtes qui ne veulent pas qu’on détruise le pont. C’est insensé ! »
Enric Balaguer, le président de l’association Train en Têt, lui a emboîté le pas: «Nous voulons simplement que les travaux de démolition du pont soient décorrélés de la construction d’un nouvel ouvrage pour que l’on puisse avancer».
Contact : Enric Balaguer