Un Versement Mobilité Régional, bénéficiant aussi aux activités
Les Régions manquent de financements dédiés à hauteur de leur compétence dans les transports. Vient d’être donné aux Régions le droit de percevoir un versement mobilité d’un maximum de 0,15 % des rémunérations appliqué aux entreprises d’au moins 11 salariés, à comparer avec le taux de 1,75 % appliqué par beaucoup de grandes agglomérations. Mais des Régions, dont Pays de la Loire, ne voudraient pas l’appliquer, pour ne pas augmenter la charge des entreprises.
Les dizaines de millions d’€ collectés permettraient d’acheter chaque année plusieurs rames à grande capacité, réduisant les surcharges aux heures de pointe pendant lesquelles les voyageurs sont d’abord des travailleurs ou des personnes en formation. Ceci serait au bénéfice indirect mais réel de l’activité ; des transports plus accessibles et économiques, un élargissement du périmètre de recrutement, sont utiles tant aux actifs qu’aux entreprises. Et le renforcement du parc roulant régional n’est programmé que dans la décennie prochaine. Bien d’autres besoins d’investissement, y compris sur l’infrastructure, existent dans ce secteur sous-financé..
Un besoin de transport collectif particulièrement élevé en Pays de la Loire
Constat des déplacements de grande proximité (20 à 200 km), domaine du TER
à partir des connexions de portables Orange, de 5 à 10h, par Geonexio (Transdev et experts Mobilité 2025) . Et publication le Monde 5 Février.
Selon les auteurs : « la carte fait apparaître une galaxie unique en France : Saint Nazaire, Nantes, Angers, Cholet et la Roche sur Yon qui fonctionnent avec des échanges très denses et trop peu de transports collectifs. »
Entre centre et périphéries, entre villes, des transports collectifs insuffisants
Dans les agglomérations françaises, il y a 5 fois plus de besoins que de places offertes pour aller vers le centre des grandes villes.
A Nantes, c’est 6 fois plus. Le Mans se situe dans la même catégorie. C’est encore plus à Angers où l’étoile des lignes ferroviaires a été réduite à 3 axes (contre 8 à Tours).
Des agglomérations du Nord et de l’Est, probablement parce qu’elles ont gardé des axes et services ferroviaires plus structurés, bénéficient de ratios très inférieurs.
La Région Pays de la Loire est une de celles où le ratio longueur de réseau sur population ou sur surface est le plus faible.
Même si la méthode Géonexio est à questionner, et si tous les besoins ne peuvent être satisfaits par le TER, ces données expriment l’ampleur du potentiel, qui ne peut être touché que par des fréquences et des capacités fortement accrues, par trains et cars.
Avec les problèmes de niveau de vie que l’on connaît et le dérèglement climatique dû pour 30 % aux transports, il est urgent d’investir dans les modes de transport peu carbonés, utilisant largement des infrastructures existantes.
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de nombreux habitants bénéficieraient d’une alternative économique et écologique
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l’activité serait encouragée par la facilité des déplacements
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la Région améliorerait ses recettes et le rapport recettes / dépenses, prolongeant ainsi une tendance positive, qui butte maintenant sur une offre insuffisante, et saturée en plusieurs points en heure de pointe.
